Carrefour mise sur la pêche responsable
Faire la différence. La stratégie de Carrefour pour fidéliser sa clientèle vient de s'illustrer une nouvelle fois avec l'annonce de quatre nouvelles références de poissons surgelés estampillés « pêche responsable », pictogramme garantissant une pêche fondée sur la conservation des stocks et la protection de l'environnement. Après le filet de cabillaud à marque propre Silver sea Carrefour (pour les hypers) et Silver Sea (pour Champion, Shopi et Huit à Huit), les filets de flétan du Groëland, de dorade sébaste, de limande et de loup de mer issus de la pêche responsable sont en rayon depuis la rentrée.
Pour ses approvisionnements, le distributeur s'est une nouvelle fois tourné vers l'Islande (pour le cabillaud Carrefour a établi un cahier des charges avec le groupe Fjord Seafood Pieters) à l'exception du flétan pêché par des Inuits dans les fjords du Groëland, assure-t-il. Pourquoi ce choix ? Parce que « l'Islande a mis en place un système unique, dans lequel les pêcheurs sont propriétaires exclusifs de leurs quotas de pêches individuels, alloués uniquement à des Islandais», répond Carrefour. Tout comme le cabillaud, le flétan du Groëland et le loup de mer sont pêchés à la ligne. La limande est pêchée à la senne « danoise », un filet de pêche posé sur les fonds marins, et la dorade sébaste est pêchée au chalut « dans des zones adaptées, sans coraux, pour éviter tout dommage à l'habitat des fonds marins ». Pour l'année à venir le distributeur annonce les volumes et les prix de vente conseillés suivants : 150 tonnes pour le flétan (PVC : 5,50 euros pour un sachet de 800 g), 80 tonnes pour le loup de mer (PVC : 3,90 euros pour un sachet de 800 g), 150 tonnes pour la limande (PVC : 4,50 euros pour un sachet de 500 g) et 100 tonnes de dorade sébaste (PVC : 3,90 euros pour 500 g).
Au-delà de la pêche responsable, Carrefour promeut aussi l'aquaculture à travers ses filières qualité. 108 FQC ont déjà été montées pour le rayon marée, cinq nouveaux projets sont en cours et pour respecter le principe de gestion durable, le distributeur a choisi de substituer une partie des huiles de poissons par des huiles végétales dans l'alimentation des truites FQC (le saumon est à l'étude).