Carreau gagnant pour les producteurs de Rungis
Le nouveau carreau des producteurs de fruits et légumes du Min de Rungis a été inauguré hier, en présence de Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile de France et de Marc Spielrein, président de la Semmaris.
L’ancien carreau, aménagé en 1969, n’était plus adapté aux exigences des acheteurs en matière de fraîcheur et d’hygiène. Le nouveau bâtiment est plus grand, couvert et surtout bien isolé. Des efforts particuliers ont été faits pour assurer une température constante pour la bonne conservation des fruits et des légumes. L’été, le système de « free cooling » (accumulation d’air frais en hauteur puis diffusion progressive dans tout l’édifice) permettra au bâtiment de rester frais toute la journée. En hiver, un système d’aérothermes maintiendra le carreau hors-gel. Il peut ainsi accueillir dans les meilleures conditions une centaine de producteurs (90 stands) sur une surface de 4 370 mètres carrés.
Pas d’antagonismes
Producteur commercialisant sur le carreau, Armand Jérôme loue la sécurité et la fonctionnalité qui caractérisent le nouveau site, qui aura coûté exactement 2,744 millions d’euros : « Lorsque je suis arrivé ici, j’ai tout de suite été saisi par le confort : Ici c’est calme, bien éclairé, et à l’abri du vent». Tous ses homologues producteurs de fruits et légumes, qui viennent pour vendre directement leurs produits aux acheteurs, sont du même avis. En 2003, ce sont 29 536 tonnes de fruits et légumes qui ont ainsi transité par le carreau. Ce chiffre, qui correspond à environ 3 % du total des arrivages (968 842 tonnes) de fruits et légumes à Rungis en 2003, a augmenté de 32,2 % en 2003. Il est vrai que globalement, les prix pratiqués par les producteurs qui vendent sous le carreau sont inférieurs à ceux pratiqués par les grossistes de Rugis. « C’est parce qu’ils ont plus d’intermédiaires », affirme une productrice du carreau, avant de préciser : « Les prix des grossistes sont variables, et certains peuvent parfois vendre moins cher que ce qui se pratique au carreau »… Les deux circuits ne sont d’ailleurs pas antagonistes : une -petite- partie des produits mis en vente sur le carreau est en effet achetée par des grossistes.