Cap Diana vise un rachat à l’étranger
En plein décollage, Cap Diana cherche un nouveau propulseur. Le spécialiste des ingrédients, basé à Pleucadeuc (Morbihan), envisage une croissance externe. « Dans le domaine des produits frais, les distances peuvent constituer un handicap en termes de logistiques, de transport. C’est pourquoi, nous voulons acquérir un outil à l’international », explique le DG Christophe Villalon. L’export représente une part importante de l’activité. Sur un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, 25 % sont réalisés hors frontières, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Les ingrédients d’enrobage et de décor constituent le métier historique de l’entreprise. Cap Diana est leader européen de la barde de porc. Ses ingrédients culinaires affichent une forte progression. Commercialisées sous la marque Maître Gustille, les sauces gagnent 30 % en volume sur les trois premiers mois de l’année. Mais, la fusée s’est récemment pourvue d’un nouvel étage. Lancés en octobre dernier, les ingrédients fonctionnels sont en plein boum.
Extension d’atelier
La production des Caproteins vient de passer en 3 x 8 sur 5 jours. Elle s’étendra sur 7 jours dans le courant de l’été. Plusieurs centaines de tonnes de ces protéines carnées gélifiantes et émulsifiantes, utilisées dans les saucisses de Francfort, salamis, jambons, burgers et autres surimis, sortent de l’atelier morbihannais de 1 000 m 2. Ses capacités seront plus que doublées. La société doit lancer des travaux d’agrandissement avant l’été. 2 millions d’euros seront investis dans le chantier, dont l’achèvement est programmé début 2008. D’ici là, Cap Diana espère saturer l’outil existant, qui a déjà coûté plus de 4 millions. L’objectif est de porter les ingrédients fonctionnels à 10 % du CA 2007 (33 M). Une quinzaine d’embauches est prévue pour tourner à pleine capacité.
« Le succès des Caproteins vient de la supériorité de leurs performances par rapport aux produits concurrents, souligne Christophe Villalon. De plus, le procédé de fabrication est innovant. Il n’y a pas d’effluents olfactifs. » Nouvel acteur d’un marché mondial, l’entreprise compte valoriser ces atouts.