Cantines : l’UFC pointe la responsabilité des communes
L’enquête tombe à pic alors que se tient actuellement le Sirha de Lyon (lire nos informations pages suivantes). L’UFC-Que Choisir a en effet passé au crible quelque 2 000 menus dans 100 cantines scolaires et révèle que l’écart se creuse en matière de qualité nutritionnelle entre les communes dont l’équipe municipale s’efforce de «faire au mieux» et celles qui se désintéressent de la question. Selon les analyses réalisées par une diététicienne, il ressort que la circulaire de juin 2001 censée encadrer la composition des repas est «largement ignorée». Près de 50% des villes ne respectent pas la moitié de ses recommandations concernant la fréquence de présentation des plats et la situation « empire d’année en année ». Si les apports en calcium sont corrects en maternelle, ils sont insuffisants en élémentaire, la différence avec les recommandations étant de 40%. Les apports en vitamine C sont aussi inférieurs aux recommandations de 20% en élémentaire et 35% en maternelle.
L’association relève «une nette dégradation» par rapport à une étude effectuée en 2002 pour Néorestauration, sur la place accordée aux légumes cuits (32% de villes respectent la fréquence exigée contre 60% en 2002), sur la limitation des plats principaux trop gras (39% de respect contre 76%) et sur l’importance des laitages riches en calcium (32% contre 46%). En revanche, il semble que les entrées et pâtisseries trop grasses soient limités ainsi que les produits frits. Les fruits et légumes crus sont en bonne place mais il manque une certaine variété de ces produits.