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Cantine : quand M6 s’en prend aux « industriels »

«Trop grasse», «sans goût», Cyril Lignac s’en est pris avec virulence à l’approvisionnement des cantines, mercredi.

M6 s'est emparé du dossier de l'obésité en diffusant mardi soir la première partie de « Vive la Cantine », une émission directement inspirée du programme britannique Jamie Oliver's School dinners (déjà diffusée sur Cuisine TV). Le concept : le jeune chef attitré de la chaîne, Cyril Lignac, se rend dans des cuisines scolaires autogérées en compagnie du nutritionniste Jean-Michel Cohen pour critiquer et améliorer les repas distribués aux élèves.

« La France se dirige vers le drame de santé publique que connaissent les Etats-Unis. L'obésité chez les enfants a progressé de 17 % en 20 ans ». Pour introduire le sujet, la voix-off ne fait pas dans la demi-mesure dès les premières minutes du programme. Elle enchaîne en expliquant que 6 millions d'enfants mangent à la cantine. Des cantines qui dans 50 % des cas ne respectent pas la circulaire de 2001 sur l'équilibre nutritionnel des menus. Les deux experts de M6 n'auront besoin que d'un tour de France de deux semaines des écoles publiques en gestion directe pour asséner : « trop grasse, ayant un recours trop systématique aux préparations industrielles, la restauration scolaire va mal». « On a affaire à de la distribution alimentaire. On va leur apprendre à équilibrer les repas », ajoute Jean-Michel Cohen.

Et Cyril Lignac, sous l'œil de la caméra, décide d'améliorer la donne dans deux petites cantines d'écoles primaires et élémentaires à Eperlecque dans le Nord-Pas-de-Calais et à Ezy-sur-Eure en Normandie.

Erreur de budget

Marie-France, cuisinière et gestionnaire de la première cantine, a beau lui expliquer ses contraintes de coût, de temps et les obligations sanitaires, le jeune chef s'offusque de la voir utiliser des légumes en boîtes de conserve, de la purée en flocons ou des steaks hachés surgelés pour confectionner ses repas. Sur fond d'images de merguez en train de cuire dans 5 cm d'huile, la voix-off enfonce le clou : « les repas sont préparés à partir de produits industriels mal cuisinés».

Quelques jours plus tard, Cyril Lignac prépare lui-même un hachi-parmentier avec de la viande fraîche, des légumes frais et des pommes de terre et rencontre un succès auprès des enfants. Seul hic, le jeune chef a presque doublé le budget habituellement alloué au coût alimentaire pour le plat principal (0,81 Eur contre 0,50 habituellement). Au bord des larmes, Cyril Lignac conclut devant les caméras : « c'est bien beau de faire le coup de la semaine du goût une fois par an et après ? Il faudrait des aides de l'État». D'autres déceptions l'attendent comme la grimace des enfants... devant sa « bonne » purée de carottes. La semaine prochaine, Lignac et Cohen s'attaquent à la cantine d'un lycée de Créteil (Sud-Est de Paris).

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