Campagne contre l’irradiation des aliments
A l’occasion de la semaine internationale d’action contre l’irradiation des aliments (21/28 novembre), une dizaine d’associations et de syndicats ont lancé lundi une grande campagne d’opinion pour obtenir l’interdiction de ce procédé et l’étiquetage obligatoire de tous les aliments qui ont été irradiés ou dont certains composants ont été irradiés. Parmi ces associations on compte notamment la Confédération paysanne et le réseau de distributeurs spécialisés Biocoop. Le collectif appelle « les citoyens à faire preuve de la plus grande vigilance, en particulier au moment des achats alimentaires des fêtes de fin d’année, en exigeant notamment des informations précises dans les grandes surfaces ». Des manifestations sont d’ores et déjà programmées pour le 5 mars 2005 devant les installations qui pratiquent ou promeuvent l’irradiation des aliments. Sont visés : six sites de la firme Ionisos proches du Mans, de Nantes, de Lyon, de Paris, de Troyes et de Lorient et un site de l’entreprise Gammaster, basée à Marseille. Le collectif affirme que 5 000 tonnes d’aliments sont irradiées chaque année en France et des dizaines de tonnes importées. Ce procédé élimine un nombre important d’agents microbiens, parasites et insectes. L’irradiation permet également d’augmenter la durée de vie des produits périssables. Peuvent être concernés par ce procédé plusieurs types d’aliments : les épices, les assaisonnements déshydratés, les fruits et légumes, les viandes, la volaille et les fruits de mer. Malgré l’avis favorable de l’OMS et celui d’agences de sécurité alimentaires notamment américaines, le collectif estime que l’irradiation des aliments est susceptible de provoquer des cancers et dégrade la qualité nutritionnelle des aliments.