CAM-Britex pénalisée par sa volaille
Pour le groupe coopératif CAM-Britex, basé dans le Morbihan et dont les deux tiers de l’activité proviennent de la volaille, les années se suivent et se ressemblent. Le groupe qui collecte par ailleurs du lait et des poulets qu’il livre en particulier à Unicopa dont il est actionnaire, a perdu de l’argent en 2003, pour la seconde année consécutive. Un résultat négatif de 1 million d’euros (- 3 millions en 2002) pour un CA consolidé de 350 M d’euros. Pour autant, a souligné mercredi Yvon le Bolloch, son DG, la marge brute d’autofinancement ne se dégrade pas. Elle augmente même à 9 million d’euros et laisse intactes les capacités de l’entreprise à investir. Mais d’abord, il convient de « limiter les investissements au strict minimum, c’est à dire au remplacement des machines pour ne pas mettre en péril l’équilibre de l’entreprise». CAM-Britex a diminué en 2003 ses abattages hebdomadaires à 85 000 dindes (105 000 en 2001) et 190 000 canards. Le palmipède souffre sur l’espèce barbarie et surtout en pékin. Des ajustements sociaux ont été réalisés par compression des emplois habituellement confiés à des CDD et à des intérimaires. Le groupe compte 1500 salariés dont 1300 dans l’industrie de la volaille. CAM-Britex a compensé la baisse des volumes par une augmentation de l’élaboration de ses volailles, réalisée par sa filiale dédiée dindes (Celvia-Ceprovia) et dans l’usine Celtys. Mais les perspectives de marché ne sont guère optimistes. Pour cette raison, peu d’investissements sont prévus.