Café : le torréfacteur Méo parie sur la dosette équitable
Malgré une consommation de café qui ne progresse pas, la France reste un consommateur sérieux avec quelque 5,5 kg par personne et par an. C'est moins que la Finlande (15 kg) mais plus que le Royaume-Uni (2,5 kg, mais les Anglais ont, il est vrai, le thé). Pour stimuler la consommation, le torréfacteur nordiste Méo étend son offre de dosettes de café aux couleurs du commerce équitable du label Max Havelaar, avec qui il entretient un partenariat de long terme. Pionnier en la matière, c'est en 1990 que Méo a tenté de faire référencer un café équitable dans la grande distribution française. Peine perdue à l'époque, cette dernière n'étant pas sensible au message, et ce n'est finalement qu'en 1998, que Méo imposera le produit dans les linéaires de l'Hexagone. Depuis, le succès est là : Méo a ainsi acheté près de 700 000 tonnes de café équitable en 2003, et ce créneau représentait 27% de ses ventes en GMS. Même si l'entreprise vante en premier lieu la méthode traditionnelle de préparation d'un bon café, elle reconnaît aussi que le développement des dosettes et des percolateurs familiaux est généralement une bonne chose (si la machine dispose d'une pression de 15 bars au moins pour un expresso).
Origine Costa Rica
La société a abordé le marché de la dosette il y a cinq ans. Son offre était tournée en premier lieu vers la restauration et les bars, et aligne aujourd'hui onze crus et quatre mélanges. La gamme a été restructurée et de nouveaux conditionnements créés (boite de 15 dosettes au lieu de 25) pour mieux pénétrer ce marché. Méo a lancé en 2005 sa première dosette de café équitable, aussi bien pour la RHD et le consommateur final. La gamme est aujourd'hui renforcée avec le lancement d'une seconde dosette contentant un café équitable 100% originaire du Costa Rica. Sur ce créneau aussi, le torréfacteur nordiste entend se positionner comme un découvreur de saveur. Quand on sait que 90% des Français ne reprennent pas de second expresso car déçus par le goût du premier, il reste du chemin à parcourir.