Café incertain, cacao ralenti, sucre vaillant
Le café a suivi des trajectoires divergentes à Londres et New-York la semaine dernière tandis que le cacao a subi une petite correction et que le sucre a légèrement accru ses
bénéfices.
Le café a hésité faute d'éléments suffisants sur la récolte. Les prix du café ont évolué en ordre dispersé cette semaine, en léger déclin à Londres mais en hausse à New-York dans un marché attendant pour se prononcer d'en savoir plus sur l'état de la prochaine récolte. La livre d'arabica est même montée mercredi à New-York jusqu'à 147,8 cents. Les producteurs sont bien moins enclins à vendre avant d'avoir une meilleure idée de la prochaine production, notamment au Brésil. Selon ce dernier, les avis sont partagés quant à la quantité de la récolte à venir, le marché jugeant que la production brésilienne d'arabica est importante malgré une météo défavorable tandis que la plupart des producteurs de la région évoquent des pertes, dénonçant les estimations du marché. La production de robusta reste faible au Brésil, mais les conditions s'améliorent pour la prochaine récolte au Vietnam.
Le cacao reprend son souffle après sa précédente flambée. Après leur spectaculaire progression de la semaine 33, les cours du cacao sont repassés dans le rouge cette semaine, décrochant fortement lundi sur fond de prises de bénéfices avant de parvenir à se stabiliser. La tonne de cacao a même atteint mardi à Londres 2 342 £. Malgré cet accès de faiblesse, les perspectives pour les prix du cacao à moyen terme restaient plutôt encourageantes en raison d'une production moindre que prévu en provenance d'Afrique de l'Ouest, premier producteur de fèves brunes au monde, lors de la saison finissante 2015/2016. Les conditions météo s’étant améliorées, la prochaine saison devrait être meilleure.
Le sucre a consolidé ses gains sur fond de météo désavantageuse. Les cours du sucre ont continué à monter, avec des informations faisant état d’une vague de froid au Brésil. La livre de sucre brut est ainsi montée mercredi à New-York jusqu'à 20,94 cents. La baisse du taux de transformation de la canne à sucre au Brésil a fait grimper le prix avant que des signes d'une demande moindre en raison du niveau élevé des prix à donné lieu à une pression à la vente.