Café et sucre dopés par la sécheresse au Brésil
Les cours du café et du sucre ont été dopés la semaine dernière par le temps anormalement sec dans le Sud-Est du Brésil, qui a fait craindre une moindre récolte chez le premier producteur mondial de ces deux matières premières. Ainsi le Brésil a connu son mois de janvier le plus chaud et le plus pluvieux des vingt dernières années. Par ailleurs, les prévisions météo ne prévoient pas de répit pour les deux prochaines semaines, ce qui augmente les risques de dégâts irréversibles sur les cultures. Les cours du café ont atteint des plus hauts depuis mi-mai jeudi à New-York, à 144,15 cents la livre, et depuis mi-août mardi à Londres, à 1 905 dollars la tonne. Quant au sucre, il a atteint son niveau le plus élevé depuis le début de l'année, à 444,30 dollars la tonne mercredi à Londres et à 16,38 cents la livre mardi à New-York. Toutefois, les stocks abondants de 2,64 millions de sacs de la bourse ICE ainsi que l'augmentation de l'offre colombienne devraient aider à compenser la réduction de la récolte au Brésil.
De leur côté, les cours du cacao se sont maintenus à des niveaux élevés la semaine dernière, après avoir atteint la semaine précédente des plus hauts depuis deux ans et demi à cause de rumeurs d'une aggravation du déficit d'offre sur le marché mondial. Le marché du cacao a souffert lors de la saison dernière d'un déficit d'offre sur le marché mondial, estimé pour l'instant à 160 000 tonnes par l'Organisation internationale du cacao (ICCO), et devrait également être en déficit en 2013/2014.