Café et cacao pâtissent de la bonne météo
Les prix du café ont eu tendance à se tasser la semaine dernière, mis sous pression par de bonnes perspectives de récolte d'arabica au Brésil grâce à des conditions météo favorables, et une demande réduite par les difficultés de l'économie mondiale.
Les cours du cacao sont montés en début de semaine dernière après l’annonce lundi, par un responsable de l'Organisation internationale du cacao (ICCO), que le déficit de production de fèves brunes pour la saison 2015-2016 serait plus élevé que prévu, du fait d’une sécheresse apportée par le phénomène climatique El Nino en Asie du Sud-Est et des vents forts de l'Harmattan en Afrique de l'Ouest. Les chiffres présentés par l'ICCO ont mis en relief un déficit de production de 140 000 tonnes par rapport à la demande, alors que 113 000 t seulement étaient attendues. Mais de nombreux acteurs du marché avaient prévu un déficit pire encore et ont commencé à vendre sitôt la nouvelle annoncée, d’où une baisse rapide des cours.
Les tarifs du sucre ont poursuivi leur hausse la semaine dernière, atteignant pour certains de nouveaux sommets depuis près de deux ans, dopés par une réduction des livraisons brésiliennes. Des pluies trop abondantes et des retards dans les livraisons avaient limité la quantité de sucre brésilien disponible pour les acheteurs, tandis que des positions spéculatives soutenaient également les prix. Mais même si le déficit de production attendu cette saison et la prochaine sur le marché mondial devrait continuer de tirer les cours à la hausse, leur tendance ascendante pourrait prendre fin. La cherté des prix pourrait commencer à peser sur la demande. Des stocks encore élevés aideront aussi à modérer les prix à l'avenir.