Café, cacao : soutenus par des craintes sur l’offre
Les prix du café ont progressé la semaine dernière à Londres, du fait des craintes sur l'offre vietnamienne. Dans le but faire grimper les prix, les producteurs ont depuis des mois stocké leur café au lieu de le mettre sur le marché. Depuis décembre, les exportations mensuelles du Vietnam n’ont cessé de diminuer par rapport au même mois de l’année précédente. Les cours de l'arabica sont restés peu ou prou stables, dans un marché sans entrain. Les pays producteurs ne sont pas entrés sur le marché, et la demande est restée terne, car les torréfacteurs doivent liquider leurs stocks acheté à prix élevés.
Les inquiétudes sur l'offre ghanéenne, à cause de mauvaises récoltes, ont continué de soutenir les cours du cacao. Selon l'Organisation internationale du cacao (ICCO) et le Bureau ghanéen du cacao (Cocobod), la récolte au Ghana pour la saison 2014/2015 aurait baissé d'environ 22 %. De plus, des pluies en Côte d'Ivoire ont donné aux investisseurs de nouvelles raisons de s'inquiéter car l'humidité pourrait être synonyme de maladie. En outre, il est possible que des fleurs soient endommagées et que moins de cosses de cacao se forment. Toutefois, selon certains analystes, de bonnes prévisions de récoltes en Côte d'Ivoire pour la saison 2015/2016 pourraient commencer à peser sur les cours à partir de l'automne car les cultures devraient s'être étendues du fait du meilleur environnement de prix ces dernières années.
La surabondance continue d'avoir raison des cours du sucre. Les prix à New York sont tombés vendredi à de nouveaux plus bas en six ans et demi, à 11,61 cents la livre. Même la faiblesse du dollar après des commentaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi n’a pas aidé à arrêter l'hémorragie, jugent certains observateurs, qui estiment que la surabondance de l’offre mondiale est à blâmer. Et ce malgré une production indienne qui devrait baisser en 2015/2016.