Café, cacao et sucre soutenus par les récoltes
Le café, le cacao et le sucre ont dans l'ensemble grimpé la semaine passée, soutenus par des récoltes peu abondantes dans plusieurs régions clés. Le café robusta vietnamien se fait rare. Les cours du café se sont bien tenus dans l'ensemble cette semaine. La tonne de robusta est même montée lundi à Londres jusqu'à 1 869 $. La livre d'arabica est toutefois tombée jeudi à New-Yorkà 136,95 cents. Une forte baisse en juillet des exportations du Vietnam, due à une récolte peu abondante et à un tarissement des stocks, serait la cause l’évolution du robusta. Les cours de l'arabica avaient été pris entre deux tendances contraires au Brésil, le principal producteur mondial : d'un côté, la perspective d'une très bonne récolte, de l’autre une tendance des producteurs locaux à ne pas mettre leurs grains sur le marché, préférant attendre une baisse du réal.
Les cours du cacao ont rebondi cette semaine, montant vendredi à Londres jusqu'à 2 436 £/t et le même jour à New York jusqu'à 3 041 $/t, sous la rumeur d'une mauvaise récolte de mi-saison. Autre facteur: la baisse jeudi de la livre sterling. La demande s'est donc élevée, ce qui a fait monter les prix. Les conditions de croissance des cacaoyers se sont nettement améliorées, laissant espérer une bien meilleure récolte cet automne en Afrique de l'Ouest, première région productrice de cacao au monde. Des pluies régulières sont en outre prévues dans les régions productrices d'Asie du Sud-Est, une promesse de pousse favorable, ce qui devrait peser sur les cours.
Le sucre a connu un fort rebond en fin de semaine dernière, la tonne de sucre blanc grimpant vendredi à Londres jusqu'à 549,2 $. Cette hausse a été précipitée par l'appréciation du réal face au dollar. Des grands fonds d'investissements ont gonflé leurs positions acheteuses, tablant sur un déficit d'approvisionnement du marché non seulement cette saison mais aussi la prochaine. L’Inde devrait une fois encore être importatrice nette cette année et la Thaïlande devrait produire moins que l'an passé. Les cours du sucre pourraient cependant rapidement pâtir des bonnes conditions météorologiques.