Cacao, sucre et café sur une tendance haussière
Les cours du cacao ont consolidé leurs gains la semaine dernière, aidés notamment par la prévision de déficit de l'Organisation internationale pour le cacao (ICCO) pour la saison 2015-2016. Selon une première estimation, l'ICCO s'attend à ce que le marché de la fève brune affiche un déficit de l'offre par rapport à la demande de 115 000 tonnes sur la saison courant d'octobre 2015 à septembre 2016, après un surplus en 2014-2015 de 42 000 t, ce dernier ayant été révisé à la hausse dans le rapport de l'Organisation. Ce déficit est dû d'une part à une baisse de près de 2% de la production globale de cacao et à une demande plus élevée à l'échelle mondiale de près de 2% également. Bien que les arrivées de fèves de cacao dans les ports de Côte d'Ivoire sont revenues aux niveaux des volumes de l'an dernier, les prix du cacao ont été soutenus par des inquiétudes concernant l'impact du temps sec sur la production en Afrique de l'Ouest.
Le sucre a poursuivi la semaine dernière sa nette remontée, galvanisé par le renforcement du réal face au dollar, qui dissuade en effet les producteurs brésiliens de vendre leur récolte à l'export, et peut les encourager au contraire à transformer davantage de cannes à sucre en éthanol. En outre, les prix du sucre bénéficiaient aussi d'une prévision de récolte moindre qu'attendue en Inde.
Les cours du café se sont consolidés la semaine dernière, remontant légèrement la pente après avoir souffert la semaine précédente d'un mouvement de ventes spéculatif. Les cours ont notamment pu bénéficier du renforcement du réal brésilien face au dollar, devise dans laquelle sont libellés les achats de café, mais aussi des incertitudes sur la récolte de la saison 2016/2017. Même si le Centre d'études avancées en économie appliquée (Cepea), a indiqué la semaine dernière que la récolte brésilienne de café pourrait arriver sur le marché plus tôt que prévu, certains agents ont émis des doutes sur les volumes de la récolte de robusta en raison de la vague de chaleur sévissant dans les régions productrices.