Cacao, sucre et café grimpent
La semaine dernière, le cacao, le sucre et le café ont connu des sommets de plusieurs mois, portés par le mouvement de hausse sur le marché des matières premières, bénéficiant de l'effet conjugué de la hausse des cours du pétrole et d'un accès de faiblesse du dollar.
Les cours du café ont monté, surtout portés par un accès de faiblesse du dollar. Mais ils sont rapidement repartis à la baisse vendredi alors que le billet vert se reprenait, finissant la semaine plus bas que sept jours plus tôt. Dans l'ensemble, les fondamentaux du marché n'ont pas permis de donner d'impulsion aux cours, car actuellement les torréfacteurs font peu d'achats et l'offre des producteurs n'est pas élevée non plus, en l'absence de données significatives sur la production.
Du côté du sucre, en plus des achats techniques communs aux autres matières premières, le marché a bénéficié d'une situation persistante de déficit de l'offre par rapport à la demande. En outre, l'accélération de la hausse est sans aucun doute à mettre au compte de données décevantes en Inde, où la production a connu une baisse de 8 % entre le début de la saison en octobre et le 15 avril par rapport à la même période un an plus tôt. Mais dans l'attente du premier rapport de l'association des industriels du secteur du sucre au Brésil, Unica, sur la récolte 2016/2017, la volatilité des cours devrait être élevée. D’ailleurs, les excellentes conditions météo pour la canne à sucre au Brésil risquent de limiter toute hausse des prix, voire de les faire baisser.
Les cours du cacao ont nettement grimpé, soutenus par des informations selon lesquelles la production du Ghana pourrait n'atteindre que 730 000 t (contre 900 000 t selon une précédente estimation).