Cacao, sucre, café : une semaine de repli
Les cours du cacao ont nettement décliné la semaine dernière. Le marché tablait sur un accroissement de l'offre et un affaiblissement de la demande. Selon certains analystes, de nombreuses zones de production en Afrique de l'Ouest ont profité du retour de pluies bénéfiques ces dernières semaines, qui devraient permettre d'obtenir une importante récolte de mi-saison, alors que la récolte principale de la saison 2015/2016 touche à sa fin. Il semble qu'il y ait assez de cacao pour répondre à la demande et le potentiel de hausse des prix devrait être limité.
De leur côté, les cours de l'arabica ont accusé le coup à New York, lestés par l'appréciation du réal par rapport au dollar et l'incertitude politique régnant au Brésil. La crise que traverse le Brésil a contribué à détourner les investisseurs spéculatifs des actifs plus risqués, les poussant à vendre leurs contrats pour récupérer davantage de dollars. La présidente brésilienne Dilma Rousseff a fustigé un coup d'État de l'opposition qui veut la destituer tandis qu'en coulisses chaque camp menait une course effrénée pour rallier des députés avant un vote crucial sur cette question mi-avril. Moins soumis aux aléas brésiliens, le robusta a légèrement progressé, bénéficiant de prévisions de déficit pour la saison en cours mais aussi pour la prochaine alors que le Vietnam a récemment essuyé des conditions de sécheresse préjudiciables aux récoltes.
Les cours du sucre se sont tout d’abord stabilisés avant de se replier à partir de jeudi. Selon certains analystes, le récent mouvement de vente peut être une liquidation résultant de l'absence d'un élan haussier ou être lié à des prises de bénéfices avant la fin du trimestre. D’autres estiment que la baisse des cours ressemble à un simple mouvement de correction suite à la forte progression de ces dernières semaines, dont la tendance fondamentale à plus long terme reste toujours haussière.