Cacao : la situation au Ghana soutient les cours
Les tarifs du cacao ont poursuivi leur ascension sur fond d'inquiétudes grandissantes sur l'offre du Ghana. Les cours à Londres et à New York ont grimpé à leur maximum en sept mois. Les fondamentaux ont repris le contrôle du marché. Les craintes sur le rendement des récoltes au Ghana continuent de faire grimper les prix. Ecobank estime que la récolte 2014/2015 au Ghana pourrait baisser de 25 % et que le pays devrait difficilement produire 700 000 t de fèves. La baisse semble avoir été causée par une combinaison de facteurs incluant des retards de livraison d'engrais et une épidémie de pourriture de cabosse.
Les cours du café se sont retrouvés sous pression en milieu de semaine, atteignant jeudi à Londres leur plus bas niveau depuis le début de l'année 2014, à 1 665 $/t. L'arabica coté à New York est tombé à 127,85 cents la livre le même jour, un minimum en deux semaines et demie. Cette baisse des cours a été déclenchée par de nouvelles estimations du négociant suisse Volcafé, qui réduit le déficit prévu de café pour la saison 2014/2015. L'offre mondiale devrait croître de 143,8 millions de sacs, soit 1,6 million de sacs de plus que prévu grâce à de meilleures perspectives de récolte au Brésil. Un petit surplus de 1,3 million de sacs pourrait même apparaître pour la saison 2015/2016.
Les cours du sucre se sont repliés à Londres comme à New-York. Grâce à une météo favorable, les usines au brésil devraient broyer plus de canne cette saison 2015/2016, entamée début avril. De plus, la région Centre-Sud s'attend à récolter 590 Mt de canne (contre 571 Mt l'an dernier). Lorsque l'on ajoute la production potentielle de sucre au Brésil, les records de production en Thaïlande et en Inde, la surabondance de l’offre devrait rester de mise. L'organisation internationale du sucre (ISO) a en outre estimé que le marché mondial de sucre aurait été en surplus pour la cinquième année consécutive en 2014/2015.