Cacao et sucre à leurs niveaux pré-Brexit
Le café était soutenu la semaine dernière par des craintes de déficit de récolte tandis que le cacao est retombé à ses niveaux d'avant le Brexit et que le sucre a perdu du terrain sur fond d'offre attendue en hausse au Brésil.
Après avoir fortement baissé lundi, les cours du café ont rebondi à Londres et ont consolidé leurs gains à New York. Le robusta est tombé lundi dernier à Londres à 1,765 $/t, tandis que l’arabica atteignait 139,05 c/livre. La hausse des cours a été motivée par l’inquiétude du marché de voir l'offre des pays producteurs baisser en raison de stocks réduits. Le mouvement des prix suggère que la production au Brésil et dans tous les pays producteurs d'arabica est en baisse. Cela dit, en l'absence d'informations fraîches, les investisseurs spéculatifs devraient continuer à liquider leurs positions.
Les cours du cacao ont poursuivi leur déclin, tombant même jeudi à Londres à 2,322 £/t après avoir chuté mercredi à New York à 2,840 $/t. Les contrats à terme ont beaucoup baissé ces deux dernières semaines et pourraient atteindre un plancher. Alors que les prix du cacao à Londres et New York suivent en général la même trajectoire, cette règle ne s'est appliquée que de façon limitée en raison de la dépréciation post-Brexit de la livre sterling. Retombé à ses niveaux de fin juin, le cacao a annulé la totalité des gains réalisés suite au vote britannique. La mauvaise récolte de mi-saison en Afrique de l'Ouest semblait avoir été digérée.
Les cours du sucre ont également baissé, tombant jeudi à Londres à 516,50 $/t et s'enfonçant vendredi à New York jusqu'à 18,71 c/livre. Le déclin des cours s'expliquait à la fois par un désengagement des investisseurs spéculatifs, liquidant leurs positions acheteuses, et par des inquiétudes croissantes autour des fondamentaux de l'offre et de la demande. Les investisseurs cherchaient en effet à se positionner au mieux avant la publication attendue lundi des derniers chiffres d'Unica, principal groupement d'industriels du secteur du sucre brésilien, sur la récolte de canne à sucre au cours de la première quinzaine de juillet. Le rapport d'Unica devrait montrer des chiffres très élevés compte tenu de la faible pluviométrie de la seconde moitié du mois de juillet. Le marché pourrait alors chuter. Cela semblerait indiquer qu'à court et moyen terme, la récolte de canne à sucre au Brésil remplit ses promesses de combler le fossé entre l'offre et la demande cette année.