Cacao : au gré d’un potentiel « Brexit »
Les cours du cacao ont fini la semaine dernière en hausse à Londres et à l'équilibre à New York, malgré un très fort décrochage jeudi dans le sillage d'un regain d'aversion au risque sur les marchés mondiaux à l'approche du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE. Le décrochage du cacao est liée à la situation macroéconomique, alors que le marché des changes a fluctué jeudi au gré des attentes quant à un potentiel "Brexit". Le dollar a signé un plus haut face à la livre au début des échanges américains, avant de reculer avec la suspension de la campagne après le meurtre d'une députée pro-européenne, ce qui a apaisé les craintes de voir les partisans du Brexit l'emporter.
Les cours du café ont décliné à New-York alors que le retour de la sécheresse au Brésil laissait espérer une reprise de la récolte d’arabica après un épisode de gel dont les conséquences sur les plants restent incertaines. La météo devrait rester sèche ces prochains jours, ce qui permettra de poursuivre le travail de récolte et la transformation des grains. Les prix du robusta ont peu évolué à Londres, les zones de récolte, avant tout au Vietnam, n'étant pas touchées par les remous climatiques brésiliens.
Les dommages causés par le gel au Brésil ont été plus prononcés pour le sucre, tirant les cours vers de nouveaux sommets. Le sucre blanc est monté jeudi à Londres jusqu'à 543,60 $/t, un maximum en trois ans et trois mois, et la livre de sucre brut a grimpé jusqu'à 20,15 cents, au plus haut depuis le 18 octobre 2013. En cause, de fortes pluies au Brésil qui ont imposé l’arrêt de la récolte et du broyage. En outre, le gouvernement indien envisage d'introduire une taxe à l'export de 25 % afin de conserver le sucre dans le pays après une récolte moins bonne que prévu.