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Cabanon/Chalkis : un dossier dans l’impasse

Les négociations entre le consortium chinois Chalkis et le Cabanon (LM 13 janvier) sont dans l’impasse après une semaine de discussions. Le plan de restructuration proposé par le nouveau DG, Eric Diers, est dénoncé avec force par les adhérents de la coopérative. « Le niveau d’insolence de Chalkis est inacceptable par les agriculteurs », déclare l’un d’eux. Le projet prévoit en effet une diminution des tonnages contractualisés de 60 000 (53 000 t réalisées lors de la campagne dernière) à 20 000 tonnes.

Cette réduction des volumes s’accompagne d’une baisse du prix de la tomate de 61 à 40 euros la tonne rendue pour 2005. Le plan prévoit également des licenciements habillés sous différentes formes. De plus, Chalkis exige un appel en garantie de la coopérative pour la survie de la SAS Conserves de Provence afin de financer les manques à gagner de l’an dernier et l’indispensable modernisation des installations. Une position qui un temps, avait été envisagée par le Cabanon (45 % des actions) qui souhaitait, en échange, devenir l’actionnaire majoritaire de la SAS. Par la suite, la décision a été prise « de ne plus rien lâcher ». En décembre, la rumeur de difficultés circulait déjà dans le secteur. Mais depuis le début de l’année, les « partenaires » s’affrontent dans un véritable bras de fer. Du côté des coopérateurs, on déplore que « Chalkis n’a fait aucun des investissements auxquels il s’était engagé. Des 6 M euros mis dans la corbeille de mariage, 3 ont été utilisés pour payer les coopérateurs de la campagne 2004, mais rien n’a été réalisé pour la modernisation de l’outil industriel. Il est à croire que le consortium chinois est actuellement dans l’incapacité financière à tenir ses engagements ».

Du côté de Chalkis, l’argument est que l’investissement a été surpayé par rapport à sa rentabilité. En l’état des négociations, et si aucun accord n’intervient dans l’urgence (pour des questions de calendriers financiers et agronomiques) deux solutions se profilent : une liquidation par Chalkis ou une mise en faillite par les banques. A moins de l’arrivée providentielle d’un nouveau repreneur. Au-delà du problème du Cabanon, c’est toute la question de la survie de la filière française de la tomate d’industrie qui est posée.

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