Bussereau fait un geste vers les filières en crise
A quelques jours de Noël, Dominique Bussereau est venu à Nîmes vendredi annoncer quelques nouvelles mesures pour aider les filières en crise des fruits et légumes et du vin. Au total, 21,5 millions d'euros seront débloqués répartis presque équitablement entre les deux secteurs. Pour la filière vin, le ministre a informé d'une nouvelle enveloppe de 11,5 millions d'euros pour encourager les coopératives viticoles dans leurs démarches d'investissements et de promotion. Au lendemain de l'occupation de la chambre d'agriculture à Nîmes, il a également annoncé que de nouvelles aides en trésorerie seront attribuées « au cas par cas» aux viticulteurs. Des instructions seront également données aux services fiscaux pour que soient accordés « au cas par cas des dégrèvements de la taxe sur le foncier non bâti ainsi que sur les charges sociales».
Le coefficient multiplicateur ajusté
Par ailleurs, après avoir redemandé aux viticulteurs et aux coopérateurs de s'engager à souscrire massivement d'ici le 23 décembre à la distillation de bouche, D. Bussereau a affirmé qu'il « s'était engagé à demander une distillation de crise en 2006 [...] si le marché ne montrait pas dans les mois à venir un signe d'assainissement et de raffermissement». « On peut arriver à 3 euros l'hectolitre de vin distillé » a-t-il précisé. Le dispositif du mois de juillet en matière d'aides conjoncturelles devrait aussi être complété.
Pour la filière fruits et légumes, Dominique Bussereau a annoncé qu'il renforçait le plan de soutien annoncé le 21 octobre dernier : 10 millions d'euros supplémentaires seront attribués en complément des 7,8 millions d'euros déjà mobilisés pour la rénovation du verger. Pour les producteurs les plus en difficulté, des abondements de crédits d'impôts ou de charges sociales pourront être apportés. Enfin, le ministre a annoncé le relèvement du taux de subvention et des surfaces aidées pour la rénovation du verger et l'arrachage volontaire partiel ou total. Des ajustements seront également apportés au dispositif de coefficient multiplicateur pour « l'adapter aux spécificités des différents produits concernés».