Bruxelles met la pression sur Ankara
La Turquie, qui lutte contre la propagation de la grippe aviaire, a des "efforts considérables" à faire en matière de contrôle vétérinaire et de sécurité alimentaire, estimait en novembre la Commission européenne dans son rapport sur les "progrès" d'Ankara vers l'adhésion à l'UE. "La Turquie a réalisé quelques progrès dans le domaine de la sécurité alimentaire, des politiques vétérinaire et phytosanitaire bien que sa préparation n'en soit qu'au tout début", résumait ainsi Bruxelles. Le rapport insistait sur la nécessité de "renforcer les systèmes de contrôle", notamment vétérinaires, notant que "le cadre général pour la politique vétérinaire en Turquie n'est pas encore mis en place". Bruxelles demandait également aux autorités turques d'"adopter une stratégie permettant d'éradiquer les principales maladies animales". Ankara participe volontairement au "système d'alerte rapide" de l'UE qui permet de notifier tout risque pour la santé humaine, lié notamment à des denrées alimentaires. Mais "le système national mis en place ne fonctionne pas bien. Les résultats des alertes reçues ne sont pas suivis de manière correcte et il n'y a pas de réseau approprié d'information entre l'unité centrale et les unités locales", selon Bruxelles. Alors que les cas de grippe aviaire augmentent en Turquie, des témoignages font état d'un manque d'information de la population sur la maladie.