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Brigitte Troël

LMH : Comment les industriels appréhendent-ils les nouvelles règles nutritionnelles ?

Brigitte Troël : Certains points dans le texte du GEMRCN nous ont posé problème, notamment la mise en place de doubles critères. Ils compliquent énormément les choses, surtout pour les « petits » acheteurs qui vont devoir analyser de près toutes les compositions nutritionnelles des produits. Nous avons également regretté qu’il y ait un grammage maximum pour les fruits et légumes (il passe de 150 à 100 grammes pour les maternelles) alors que le PNNS pousse à leur consommation. Des incohérences avec les spécifications techniques d’achat existent, sur les poissons notamment : elles indiquent un rapport protéines sur lipides supérieur à 1,5 alors que le GEMRCN impose un rapport supérieur à 2.

LMH : Les industriels ont-ils déjà commencé à adapter leur offre ?

B. T. : Les industriels n’ont pas attendu la sortie d’une réglementation pour faire évoluer leurs produits sur le plan nutritionnel. Des changements d’offres ont été opérés quand cela était possible pour rester dans les prix du marché. À partir de 2007, certains ont notamment revu le process des produits frits pour limiter les lipides. Les industriels attendent surtout que le décret paraisse pour que tout le monde travaille à partir d’un même texte, ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle puisque plusieurs versions du texte se chevauchent.

LM : L’introduction des circuits courts dans la LMA pour la restauration collective des services de l’État pourrait être à terme déclinée pour les scolaires. Ce système ne défavoriserait-il pas les industriels ?

B. T. : Il ne s’agit pas d’une démarche anti-industrielle. Si les petites collectivités pourront y recourir facilement, les groupes de restauration devront revoir leurs méthodes d’achat. Face à un nombre plus important de « petits » fournisseurs, les prix en seront sûrement modifiés. Reste aussi à bien définir ce qu’est un circuit court et les objectifs du recours à ces circuits, pour ne pas aboutir à des effets pervers comme il y en a eu avec le bio, les achats se faisant parfois à l’étranger pour satisfaire les objectifs du Grenelle.

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