Bretagne Viande veut découper plus
Bretagne Viande, située à Quimper, société d’abattage (dans l’abattoir municipal de la ville), de découpe et de distribution de viande bovine va passer de 2000 m2, à 3200 m2, grâce à l’occupation d’un bâtiment voisin qui sera opérationnel en février-mars prochain. Bretagne Viande Restauration, filiale spécialisée en RHD occupera le nouvel espace, avec essentiellement du conditionnement et du stockage en froid négatif et positif. Bretagne Viande Distribution, autre société du groupe disposera d’un peu plus d’air, elle qui réceptionne une partie des 10 000 tonnes de bovins et veaux traités dans l’abattoir municipal de Quimper.
Le site actuel de la société a été modernisé à partir de 2003. « Nous y avons investi 600 000 euros par an de 2003 à 2005 pour développer notre potentiel de découpe », explique Denis Le Roy, dirigeant fondateur du groupe. Car la demande du marché de Bretagne Viande, fournisseur de bouchers au détail, supermarchés et hypermarchés du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan évolue.
Dans les laboratoires viande de GMS, il y a de moins en moins de bouchers pour découper les carcasses. Tous les investissements de Bretagne Viande ont donc consisté ces dernières années à faire progresser le taux de découpe. « De 50 % actuellement, nous visons les 75 % à terme », précise Denis Le Roy.
Seulement des races à viande
L’amélioration de ce taux constitue aussi une réponse économique à la situation du marché de viande bovine en recul, du fait de prix hauts consécutifs à la raréfaction de l’offre. La situation est d’autant moins facile pour Bretagne Viande qu’elle ne travaille que des races à viande (Limousine, Charolais, Blonde d’Aquitaine…) issues de troupeaux allaitants.
Denis Le Roy qui s’approvisionne parfois hors de Bretagne songe à contractualiser avec des éleveurs. «10 à 15 % » des approvisionnements sous contrat lui semblent être un bon objectif. Bretagne Viande a réalisé l’an passé 40 M d’de CA, il vise les 45 millions dans trois ans.