Bretagne : Sarkozy bat la campagne
En déplacement dans le Finistère, vendredi, le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, Nicolas Sarkozy, a beaucoup écouté tout en faisant part de ses convictions, mais sans jamais rien promettre. « Si la ruralité meurt, c’est la ville qui paiera », a-t-il indiqué en préambule de son voyage consacré aux pôles d’excellence rurale. Il convient aux yeux du président de l’UMP, pas encore candidat à l’élection présidentielle mais qui semble déjà en campagne, de tout faire pour que les agriculteurs gardent confiance en leur métier. Qu’il soient payés pour leur travail et non « pour ce qu’ils ne font pas », a-t-il précisé. Il faisait référence au découplage des aides dont il a affirmé qu’il était « contre. (…) Il faudra avec nos partenaires européens poser la question des prix parce que jusqu’à présent on ne s’est posé que la question des subventions ». Les importations en Europe de produits alimentaires à bas prix posent une autre question, la préférence communautaire. Sur ce point, Nicolas Sarkozy a clairement énoncé le principe selon lequel « la préférence communautaire, c’est la volonté des Européens de protéger une des premières agricultures au monde ». Aux professionnels finistériens, il a demandé d’être confiants en l’avenir, car il faudra nourrir une population mondiale toujours plus nombreuse et développer les cultures énergétiques. Le ministre a flatté les éleveurs du département, en souhaitant diminuer les délais d’obtention des permis de construire des bâtiments d’élevage, en cas de mise aux normes bien-être. Aussi a-t-il souhaité que « les maires et conseils municipaux des communes rurales (puissent permettre) aux agriculteurs de se moderniser et s’adapter», a-t-il souhaité.