Bretagne : premier bilan du Pacte d'avenir
Il y a un peu plus d'un an, le mouvement des Bonnets rouges né de la lutte contre l'écotaxe occupait l'actualité. La crise bretonne était dans tous les esprits, poussant le gouvernement de Jean-Marc Ayrault à proposer un Pacte d'avenir pour la Bretagne. Son successeur Manuel Valls s'est rendu fin décembre à Brest pour confirmer les engagements de l'État et faire le point sur l'avancée du plan. Engagement de fonds de la BPI, adoption du plan agricole et agroalimentaire d'avenir pour la Bretagne, ou encore naissance d'une instance régionale de dialogue social dans l'agroalimentaire : des avancées existent sur le terrain. Les industriels, qui s'engagent notamment sur la formation et les conditions de travail, déplorent toutefois encore l'absence de simplification administrative, comme nous le souligne Jean-Bernard Solliec, vice-président de l'Association bretonne des entreprises alimentaires (ABEA). Pour autant, les entrepreneurs bretons ont réussi à pousser l'État à faire volte-face sur l'écotaxe. Du côté des entreprises, après le redressement de Doux, la situation de Gad et de Tilly-Sabco s'est éclaircie. La filière porcine, touchée par l'embargo russe, reste néanmoins fragile, en témoigne le dossier AIM. Et le mouvement des Bonnets rouges n'est pas totalement enterré. Le Collectif vivre, décider et travailler en Bretagne appelait d'ailleurs à participer le 12 janvier à Paris à la manifestation des travailleurs indépendants. Mouvement reporté au 9 mars, en respect aux victimes des attentats.