Bretagne : le plaidoyer pro-qualité du conseil régional
Le président (PS) du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, nouvellement élu, n’a pas manqué l’occasion, mercredi au Space, de répondre au ministre de l’Agriculture, Hervé Gaymard, présent la veille dans les allées du grand salon professionnel de l’élevage. A l’aide de 1,3 million d’euros offert aux Bretons par le ministre au titre de l’aide à l’innovation, à l’idée émise, aussi, lundi, par le Premier ministre de créer des pôles de compétence, l’élu de gauche a répondu : « chiche !»
Comme Hervé Gaymard, Jean-Yves Le Drian et sa majorité PS-Verts-Régionalistes plaident pour l’idée que « c’est la qualité qu’il faut privilégier car c’est par la qualité que l’agriculture bretonne s’en sortira », a-t-il indiqué. Pour mieux souligner qu’il « ne faut pas que ce soit aux collectivités locales de payer le chèque. Nous sommes partants pour collaborer, mais nous ne serons pas des cochons payants ».
La majorité de gauche du conseil régional de Bretagne, élue dans un élan national très large au printemps dernier, n’a jamais caché vouloir orienter l’agriculture bretonne vers plus de durabilité. « Nous voulons participer à la politique régionale, notamment en intégrant la nouvelle aide dans la charte pour une agriculture pérenne, un peu en panne. Hors de question de remettre en cause l’esprit de la charte, a insisté le président Le Drian. Les principes restent bons, mais il faut intégrer les nouvelles donnes : les conséquences de la réforme de la PAC sur le lait, et l’union européenne à 25».
Le lait justement : le président du conseil régional de Bretagne a reçu mercredi matin les représentants des industries, des salariés et des éleveurs pour leur faire part des propositions qu’il rendra publiques le 7 octobre prochain, lors d’une session extraordinaire du conseil régional. Quelques informations ont filtré, cependant, d’un des représentants professionnels. Selon lui, le conseil régional proposerait une aide aux restructurations dans les élevages et les industries, et accompagnerait la promotion des nouveaux produits. Ceci reste encore suffisamment vague pour rendre eurocompatible le dispositif d’aides dans les prochaines semaines. Quoi qu’il en soit, la publication de ce document officialisera les inévitables restructurations que subira la filière laitière dans un avenir proche en Bretagne.