Bretagne : Coralis cherche un partenaire dans le lait
Le groupe coopératif Coralis, dont le siège est à Cesson-Sévigné en Ille-et-Vilaine) veut mettre la dernière touche à sa réorganisation industrielle : il vient d’annoncer, en marge de son assemblée générale qui s’est tenue le 21 décembre dernier, être à la recherche « d’une alliance industrielle et commerciale » dans le lait, son premier métier (52 % d’un chiffre d’affaires de 273 millions d’euros cette année). C’est la première tâche qui incombe au nouveau président du groupe, Joseph Gautier qui a remplacé Pierre Marquet, a-t-on appris hier.
Dans le journal de décembre des producteurs de lait de l’entreprise, Agrilait, il précisait vouloir « pérenniser le débouché de l’ensemble des adhérents de la coopérative », tout en souhaitant le paiement du prix sur la même base pour tous « quelque soit la destination finale du lait collecté ». Plongé dans la tourmente de l’aviculture, en 2002, Coralis avait du céder sa filière volaille pour éviter de perdre trop d’argent. En 2003, la coopérative procédait à la première étape de son plan de réorganisation industrielle en regroupant ses activités d’appro, de collecte et nutrition animale dans un pôle végétal appelé Végam (48 % du CA 2004 dont 15 % en nutrition animale).
Le groupe a su se faire beau avant de se mettre en quête d’un partenaire dans le lait. Coralis a en effet clôturé l’exercice 2004 avec un résultat positif de 3,5 millions d’euros (1,28 % du chiffre d’affaires). Coralis collecte 220 millions de litres de lait dans 950 fermes laitières, en collecte 95 millions pour Entremont et en transforme 125 millions. L’année 2004 fut difficile, cependant, sur le prix du lait. Coralis a du se résoudre à baisser le prix du lait payé à ses adhérents plus fortement que ne le prévoyait l’accord national de l’automne.