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Bovins : perspectives européennes 2006-2013

A l’échelle européenne, on s’attend à ce que le déficit entre la production bovine et la consommation dans l’UE à 25 augmente encore jusqu’en 2013, d’après une récente étude de la Commission européenne.

Jusqu’en 2013, la consommation de viande bovine devrait rester stable. Or, une baisse continue des niveaux de production de gros bovins en Europe est attendue, ce qui devrait théoriquement aboutir à un écart de presque 700.000 tonnes entre production et consommation.

Nouvelles opportunités pour la filière britannique

Cependant, les niveaux de production de l’UE à 25 devraient s’accroître d’un peu plus de 1 % en 2006, du fait du retour des vaches de réforme au Royaume-Uni, dont les volumes feront bien plus que compenser le recul de production de bœufs, jeunes bovins et génisses, lié à la baisse du cheptel reproducteur. Cette évolution est la conséquence de la levée du Plan de retrait des bovins de plus de 30 mois (OTMS) et de celle de l’embargo en mai dernier. Selon l’Institut de l’Elevage, environ 130.000 téc issues d’animaux de plus de trente mois sont prévues pour 2006 et 190.000 pour 2007 et les années suivantes.

Mais les échanges en Europe resteront perturbés

Comme conséquence directe à la levée de l’embargo, de bonnes opportunités à l’export depuis la Grande-Bretagne devraient à nouveau voir le jour : valorisation des jeunes vaches allaitantes sur le marché français, exportation de petits veaux (200.000 veaux surtout des mâles d’origine laitière, —auparavant éliminés entre mars 1996 et août 1999— seraient disponibles, à la fois vers la France mais aussi vers des pays de l’Europe du Sud). On note déjà que le commerce export se développe. Selon la Commission Meat and Livestock, les carcasses exportées étaient en hausse de 30 % en juin dernier par rapport au mois précédent : vache de réforme pour les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, la France, le Danemark, et l’Espagne, jeune bovin (Italie, Grèce, Chypre), boeuf (Belgique, France).

Mais pourtant, le rapport de la Commission européenne prévoit un ralentissement des exportations de viandes et d’animaux vivants de l’UE de près de 75.000 tonnes jusqu’en 2013. Déjà en 2005, on a assisté à une chute spectaculaire des échanges : -33 % par rapport à 2004, à cause d’un euro fort, de prix à la production élevés et d’une baisse des disponibilités dans les principaux pays producteurs. Et justement, par rapport au déficit de production, le Royaume-Uni ne devrait pas échapper à la règle. Le cheptel allaitant, notamment, devrait être à nouveau pénalisé (mauvais niveau de rémunération de l’activité bovin depuis 1998, introduction de la prime d’extensification, fièvre aphteuse en 2001 puis réforme de la PAC en 2005). De plus, depuis l’instauration des quotas laitiers, le nombre de vaches laitières se réduit, entre autres grâce à de meilleurs rendements à l’animal. Le déclin devrait se poursuivre dans les prochaines années, voire même s’accélérer à hauteur de -4 % par an.

Du côté des importations toutes origines confondues, la Commission prévoit une légère baisse en 2006, à cause des restrictions sévères effectuées en début d’année par le Brésil (cause de fièvre aphteuse) et l’Argentine (en vue de limiter l’inflation). Parce que la baisse du cheptel européen est déjà d’actualité et devrait se renforcer, une hausse compensatrice des volumes est attendue à partir de 2007, et ce, de manière progressive jusqu’en 2013.

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