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Bovins : les niveaux d’avant crise en ligne de mire

Les cours des bovins sur les marchés en vif ont quasiment retrouvé leurs niveaux de 1999 en raison de disponibilités restreintes. Ce point positif ne doit pas cacher une consommation peu dynamique en ce début d’année.  

Après une période difficile, le marché bovin a retrouvé un peu de fluidité au début du mois, comme en témoignent les niveaux de prix actuels.

Les prix se rapprochent des niveaux avant crise

Dirigés surtout par une offre réduite, les cours ont pratiquement retrouvé leurs niveaux d’avant crise de l’ESB, en 1999 (cf. graphique ci-dessus). Par exemple, la génisse R est cotée à 303,5 euros/100 kg net pour la semaine 10, contre 277,38 euros/100 kg en 2003 et 260,21 euros/100 kg en 2002. En 1999, sa cotation s’élevait à 325,37 euros/100 kg.

Selon L’Institut de l’Élevage, la bonne tenue des cours s’explique avant tout par la restriction des disponibilités, aussi bien en cheptel allaitant qu’en race laitière. Pour les premiers nommés, les effets conjugués de la crise de l’ESB et des mesures de l’Agenda 2000 ont accentué le phénomène de réduction structurelle du troupeau. Si bien que cet automne déjà, un recul de l’offre était perceptible sur les marchés en vif, recul accentué en ce début d’année.

D’autre part, et bien que la situation soit variable entre les régions, la collecte laitière est cette année moins préoccupante en termes de dépassement des quotas. La réforme des vaches laitière s’en trouve globalement diminuée et les abattoirs couvrent tout juste leurs besoins en viande industrielle. Les prix de la vache O s’en ressentent, et dépassent de près de 6 % les niveaux de 2003.

Les abattages de femelles en baisse

Les données concernant l’abattage confirment la réduction des sorties de femelles. Le recul des abattages entamé en fin d’année 2003 est encore d’actualité cette année. En janvier 2004, les abattages de femelles (231 000 têtes) sont inférieurs de 7 % à ceux de 2003, et sont très proches de ceux de 1999 et 2000.

Logiquement, face à cette baisse de l’offre intérieure, les opérateurs se tournent vers l’importation de viande meilleur marché. L’Institut de l’Elevage révèle les chiffres du dernier trimestre 2003 : ils affichent une hausse de 11 % des importations de viande bovine fraîche par rapport à 2002, avec un dynamisme du côté de l’Allemagne et l’Espagne (+18 % et +11 % respectivement). La palme revient toutefois à l’Italie (+50 %) et aux Pays-Bas (+30 %). L’Irlande est plus en retrait, avec une progression de 4 %, mais pour ce pays, la part des viandes transformées n’est pas négligeable, et conduit à une évolution globale de +25 %.

La consommation demeure à la traîne

En parallèle, la consommation de viande bovine est particulièrement morose. Les données issues du panel Sécodip pour le mois de février font état d’une baisse de 3,1 % par rapport à 2003 des achats des ménages. Même la viande hachée surgelée, qui tient habituellement le haut du pavé, subit le désintérêt du consommateur avec un repli de 4,4 % des achats. Le recul est plus prononcé pour le veau, avec une chute sur février de 11,7 %. Globalement, il faut reconnaître que ce début d’année a été morose pour la consommation de produits carnés, quelle que soit leur origine. La volaille (-6,3 %, dont -13,2 % pour la dinde) mais aussi le porc frais (-5,3 %) ont été à la peine. Seul l’agneau affiche un bilan moins alarmant pour février, avec un recul de 1,8 % des achats des ménages.

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