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Bovins : baisse de l’offre française en 2005

Compte tenu de la baisse de nos abattages de gros bovins, les professionnels de l’Ofival prévoient une baisse de l’offre française pour l’année 2005, et cela malgré une hausse significative de nos importations.

Selon l’Ofival, le prix moyen pondéré des gros bovins (PMP) dans l’UE à 25 a progressé de 8,6 % au premier semestre. Cette progression s’explique par une baisse des disponibilités liées aux nombreuses sorties anticipées de la fin 2004, compte tenu de la mise en place de la réforme de la PAC. En juin, les cours ont repris un mouvement baissier, mais se sont depuis stabilisés, voire s’orientent de nouveau à la hausse.

La France suit pratiquement la même tendance. Le PMP des gros bovins entrée abattoir est en progression de près de 9,5 % depuis le début de l’année par rapport à la même période de 2004.

À partir du mois d’août, et après un début d’année en hausse, les prix à la production ont diminué, du fait d’une anticipation des sorties avec l’approche du découplage des aides directes, et notamment de la prime à l’abattage.

Depuis la semaine 42, un mouvement haussier est de nouveau d’actualité. Plusieurs facteurs viennent expliquer cette reprise, et notamment un possible report de la consommation de volaille du fait de la grippe aviaire.

En semaine 45, le PMP à la production s’est établi à 155,19 euro/100 kg net, soit à près de 3 % au-dessus de son niveau de l’an dernier. Cette même semaine, le cours de la vache R atteignait 311,46 euro/100 kg net, soit une hausse de 4,3 % par rapport à 2004. La faiblesse de l’offre en jeunes bovins permet un redressement un peu plus significatif de leur cours (+ 6,3 % pour le JB R à la mi-novembre).

Repli de la production en 2005

Les abattages de gros bovins ont reculé de 4 % en tête et de 2,7 % en volume sur les neuf premiers mois de l’année. Le poids moyen est en hausse, aussi bien pour les vaches (+ 1,3 %) et les génisses (+ 1,8 %) que pour les jeunes bovins (+ 0,6 %). Cela s’explique notamment par une augmentation des abattages d’animaux de race à viande.

Notre production de vaches a diminué de 8 % sur les 9 premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2004. Les abattages de jeunes bovins sont en progression de 6,2 %. Cette hausse ne permet cependant pas de satisfaire la demande, le niveau de production restant encore en dessous son niveau d’avant crise. Ce développement devant se poursuivre, l’Ofival estime à 2,7 % l’augmentation des abattages de jeunes bovins au premier trimestre 2006.

Nos importations progressent

Sur les trois premiers trimestres de 2005, nos importations de viande bovine auraient atteint 239.000 tec, soit une hausse de 14 % par rapport à la même période de l’an dernier !

Nos achats d’animaux vifs atteignent 2.938 tec (+70,3 % par rapport à 2004), principalement en provenance de Belgique et d’Allemagne.

Nos importations de viande bovine s’élèvent, quant à elles, à 210.879 tec sur les 8 premiers mois de 2005, soit une hausse de 15,3 %. Nos achats de viande fraîche n’ont progressé que de 8,2 %, tandis que nos achats de viandes congelées ont augmenté de 35 %.

Selon les perspectives de l’Ofival, et compte tenu des évolutions probables de notre production et de nos importations (+ 8 %), l’offre française de gros bovins serait en repli de 2,8 % sur l’année 2005.

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