Bovin : création d'une filière gersoise
«L’objectif était d’essayer de regrouper le maximum d’offre bovine d’origine gersoise, pour pouvoir alimenter l’abattoir d’Auch, géré par Arcadie Sud-Ouest, explique Franck Clavier, directeur général de Vivadour, dans le Gers. La coopérative Synergie, qui est pour sa part actionnaire de la société d’abattage Arcadie, a ainsi décidé d’apporter son activité à Vivadour. Les éleveurs gersois des deux sections sont regroupés au sein d’une même structure que nous comptons animer. »
Les 300 éleveurs adhérents de la section bovine de Synergie (dont le siège est à Pamiers, en Ariège) ont ainsi rejoint les 300 éleveurs de l’organisation de producteurs bovins de Vivadour. Au total, ils fourniront 20 000 bovins par an à l’UBAG, structure commune à Vivadour et à la coopérative Lur Berri (qui apporte pour sa part 30 000 bovins), chargée de commercialiser les bêtes aux abattoirs de la région.
« Nous allons de plus en plus produire pour l’abattoir d’Auch, avec qui nous avons établi un partenariat structuré, poursuit Franck Clavier. Arcadie connaît bien le marché et les attentes de ses clients. En revanche, pas question de créer un label ou une marque Gers, la viande bovine est déjà surlabellisée et cela n’apporterait rien de plus. » Vivadour a ainsi aujourd’hui une connaissance des demandes du marché, par types de produits, selon les saisons, ce qui va lui permettre d’avoir une meilleure cohérence dans sa planification amont-aval. La coopérative projette de « contractualiser de plus en plus avec les éleveurs, sur des profils de produits en liaison avec les attentes des consommateurs ». Son objectif est de consolider la filière gersoise, en favorisant l’engraissement des bêtes dans le département (aujourd’hui majoritairement vendues comme broutards) et « d’aller plus loin dans la recherche de valeur ajoutée ». Elle va également proposer à ses adhérents une aide pour les vaches et génisses sous signe de qualité et un plan d’amélioration technique.
Vivadour investit depuis une dizaine d’années dans la filière bovine, un secteur qui compte environ 3 000 éleveurs et encore une cinquantaine de maquignons dans le Gers. En 2007, la coopérative avait repris l’activité de Sud bétail (2 500 à 3 000 animaux par an), celle du négociant Labric, à Saint Arailles, ce qui lui avait permis de créer un centre d’allotement et celle de l’activité de transport Cgtrans.