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« Bouffez un bifteck et soyez heureux »

Nous évoquions le 28 octobre dans ces colonnes la tendance au « less is more », importée des pays anglo-saxons et observée dans toutes les allées du Sial. Une tendance à ne pas négliger si l’industrie souhaite répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, même si ce n’est pas dans la culture française. « Parce que l’alimentation est devenue suspecte, elle entraîne des raidissements mentaux excessifs. J’ai pu entrer dans des restaurants où la radicalité alimentaire était de mise, et j’ai vu des gens tristes. » Voilà ce que dit Pierre Rabhi, philosophe agroécologiste, quand Le Figaro (du 21 octobre) l’interroge sur la tendance aux « sans gluten, sans protéines, sans lactose… ». Et la suite fait plaisir à entendre dans la bouche de ce défenseur de la « sobriété heureuse » : « je ne porte pas de jugement, mais j’ai parfois envie de dire : “ bouffez un bifteck et soyez heureux ! ” » Le sage se défend d’être végétarien et met en avant la joie de dîner entre amis ou en famille. Son précepte : « garder un état relaxé par rapport à la vie et évidemment par rapport à la nourriture ». Si l’industrie agroalimentaire française doit savoir s’adapter aux régimes particuliers pour profiter de l’essor de ces segments porteurs, elle doit avant tout de manière générale simplifier les ingrédients et les recettes pour répondre à la demande de réassurance de la société. Une fois ce travail effectué et prouvé, la carte de la communication peut être jouée. La filière agroalimentaire devrait communiquer davantage sur le plaisir simple de partager de bonnes choses au quotidien. Au niveau des marques, mais aussi de manière collective pour avoir plus de poids. À ce propos, la dernière campagne télévisée d’Interbev, – elle met en scène avec une apparente simplicité en parallèle des moments de préparation et de dégustation, et montre les membres d’une famille qui vident leur assiette avec plaisir et gourmandise – semble aller dans le bon sens. Un message également à véhiculer sur les réseaux sociaux. La loi n’interdit pas encore d’associer aliments et plaisir (à l’inverse du vin), profitez-en !

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