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Boucheries : le Nord-Pas de Calais aide à la transmission

Faute de repreneurs, la moitié des boucheries du Nord Pas-de-Calais risque de disparaître. Une enquête nationale a été effectuée afin de contrevenir à cette disparition progressive.

Près de la moitié des 2000 boucheries du Nord-Pas-de-Calais devra trouver un successeur dans les dix prochaines années. Faute de repreneur, ces entreprises artisanales risquent de disparaître. C’est pourquoi la chambre régionale des métiers, la Confédération générale de l’alimentation de détail et les deux syndicats de boucherie du Nord et du Pas-de-Calais ont décidé de réagir face à un enjeu vital pour l’avenir de la profession. Soutenus par l’Etat et le Conseil Régional, ils ont donc conçu un plan d’assistance à la transmission d’entreprise, destiné à favoriser d’une part la reprise des entreprises et d’autre part permettant d’attirer de nouveaux candidats au métier.

Au 30 septembre dernier, 37 reprises effectives ont eu lieu ou sont en cours, 48 repreneurs éventuels et 40 cédants sont suivis, 36 diagnostics d’entreprise ont également été effectués. L’impulsion de ce dossier a été donné par Alain Duplat, boucher à Wingles (62), président de la Confédération Nationale de la Boucherie, Charcuterie et Traiteur et président du syndicat dans le Pas-de-Calais. Elle fait suite à une enquête nationale effectuée auprès de la boucherie française en 2000 par la Confédération française. Trois ans plus tard, les organisations professionnelles du Nord-Pas-de-Calais veulent cerner cette problématique sur leur territoire et commande une enquête auprès des 1831 bouchers régionaux.

Recruter des futurs créateurs repreneurs

18% ont répondu au questionnaire. Les données régionales confirment les nationales : près de 47% des bouchers régionaux ont plus de 50 ans et 21% d’entre eux entre 55 et 60 ans. Leurs préoccupations ? Connaître la valeur de leur fond de commerce et trouver des repreneurs ! C’est le but du programme concerté d’assistance à la transmission d’entreprise présenté à Lille le 30 septembre. De 72 000 euros en 2003, le Conseil Régional y apportera 86 000 euros en 2004-2005 pour infléchir cette disparition progressive des bouchers artisans.

Le premier axe d’intervention permet d’accompagner le plus loin possible les cédants dans l’évaluation de leur fonds. Les conseillers des chambres des métiers leur permettent d’y voir plus clair sur leur avenir (retraite, nature des revenus, charges...). Le deuxième axe d’intervention vise à sensibiliser et à recruter les futurs créateurs repreneurs. Enfin le programme permet d’accompagner au maximum cette transmission. C’est toute l’originalité et la force de ce dispositif qui permet l’accompagnement des cédants et des repreneurs qui s’étalent sur deux années après la reprise effective. Ce programme suit le plus longtemps possible les nouveaux repreneurs qui sont détectés à l’aide d’un fichier cédants-repreneurs.

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