Boucherie : disparition de Michel Aimé
Le très célèbre boucher de Dax (Landes) Michel Aimé vient de disparaître, emporté à 73 ans pendant un séjour en Bavière. Longtemps président du syndicat de la boucherie des Landes et de la CGAD départementale, membre du conseil d’administration de la Confédération nationale CFBCT, vice-président d’Interbev-ovins, Michel Aimé était avant tout un très grand professionnel de la viande. Il avait, entre autres, redonné ses lettres de noblesse au Boeuf de Chalosse. Les plus grands cuisiniers, Ducasse, Guérard, Savoy, Troisgros, Dutournier par exemple, lui faisaient confiance pour livrer les meilleures viandes. Avec Mme Simone Aimé, il formait un couple tout entier consacré à la défense et à l’illustration de la boucherie artisanale et de la vraie bonne cuisine du terroir landais. La boucherie-charcuterie-traiteur de l’avenue de la République (19 employés) et le marché de Capbreton constituaient les pôles de convergence de tous les gourmets de la région, et de ses amis de toute la France, et au-delà. Consacré par les guides, entouré d’honneur et d’affectueuse considération, le couple Aimé savait comme personne organiser un pique-nique, dresser en un tournemain une table de fêtes qui se couvrait de jambons, de foie gras, de ventrèche, de volailles et de belles viande tendres et juteuses. Les petits oiseaux sous la serviette, c’était pour quelques amis choisis. Et jamais, j’en atteste, même pas au cours de ses lointains voyages aux Etats-Unis, en Amérique du Sud ou en Australie, le moindre hamburger ni la plus petit goutte de coca cola n’a pollué le palais si fin de cet expert. Sa devise était : « Pour la nourriture, je suis un homme très simple, je me contente du meilleur !» Michel Aimé nous manque déjà.