Aller au contenu principal

Bordeaux : le « blocus à 1000 euros » engagé

« Les prix du Bordeaux vendu en vrac sont depuis des mois en dessous de nos coûts de production. Ce n'est plus acceptable. La qualité exceptionnelle du millésime 2005 doit être reconnue à sa juste valeur », déclare le syndicat viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux supérieur. Alain Vironneau, son président, a annoncé mercredi à la presse que l'opération « Blocus à 1 000 euros » votée en décembre dernier par l'assemblée générale extraordinaire se mettait en place ces jours-ci sur les vins de Bordeaux rouges du millésime 2005. Le syndicat a décidé de ne pas délivrer les certificats d'agrément, indispensables à la circulation des vins, pour des vins vendus en dessous de 1 000 euros le tonneau. Les premiers certificats ont été reçus par le syndicat mercredi. « Cette mesure bien qu'illégale est déterminée [...]. Nous sommes conscients des difficultés que cela ne va pas manquer de provoquer», affirme le syndicat dans un communiqué. Le prix du tonneau est arrivé à un prix moyen de 865 euros le tonneau (contre 938 euros) et une partie des négociants descend actuellement à 700 euros. « Cela donne une image très négative du produit », déplore Alain Vironneau.

Alors, même si les stocks dans le Bordelais s'élèvent à 15 M d'hl (soit environ trois années d'activité), le syndicat mise sur le bon millésime 2005 et tente le coup de force pour redresser la barre des cours. Les producteurs souhaitent également sortir de la référence exclusive au prix du tonneau pour trouver des indicateurs plus précis, davantage en phase avec la réalité des marchés, en particulier pour la vente en bouteilles.

Selon Alain Vironneau, le consommateur français est prêt à payer entre 4 et 8 euros la bouteille de Bordeaux rouge. Dans les faits, les statistiques 2004-2005 montrent que là où les ventes progressent le plus dans les hypermarchés français, c'est essentiellement dans les premiers prix (à moins de 1,50 euro), surtout des MDD, qui enregistrent +31 %.

Même phénomène dans les supers avec une hausse des entrées de gamme de 10 %. Le syndicat note toutefois une hausse des ventes de Bordeaux rouge à plus de 3,75 euros en hyper et entre 2,5 et 3 euros en super, dans une proportion moindre (respectivement 24 % et 6 %).

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio