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Bonne dynamique export pour le porc

L’entrée dans l’UE des Nouveaux Etats Membres semble avoir une répercussion non négigeable sur un marché européen où l’Allemagne a repris une position dominante, avec un cheptel en augmentation.

Le marché du porc semble depuis deux ans prendre une nouvelle orientation : alors que les cours avaient tendance à reculer en décembre, on constate depuis 2004 une très grande fermeté. Par la suite, l'année débutait en fanfare avec les promotions de janvier. Cette année, puisque l'offre s'est montrée restreinte jusqu'au dernier moment, les opérateurs s'attendaient à un schéma équivalent. Mais, comme l'année dernière, la cotation 54 TVM a lourdement chuté. Et comme en 2004 ou en 2005, février semble débuter sur les chapeaux de roues…

La part croissante du commerce avec les Nouveaux Etats Membres n'est pas étrangère à cette évolution. Ainsi, la consommation de porc en fin d’année est plus importante dans ces régions.

L’Allemagne a repris sa place de leader

Alors qu'encore très récemment la viande espagnole était très souvent incriminée pour expliquer le niveau des cours français, l'Allemagne, favorisée par sa proximité géographique avec les NEM, et par une production en pleine croissance, a repris sa place de leader sur le marché. En novembre, selon les derniers résultats de l'ITP, le cheptel allemand a totalisé près de 27 millions de porcs (+2 % en un an), établissant un nouveau record depuis l'unification. Au premier semestre 2006, une progression de 3 à 4 % de l'offre est attendue. Et ces dernières semaines, l'impact du marché allemand sur les cours français était particulièrement évident. C'est la chute de 8 centimes de la cotation 56 TVM nationale entre fin décembre et début janvier qui a entraîné la pression des abattoirs français au début des promotions, alors que tous les opérateurs attendaient une nouvelle hausse. C'est aussi (partiellement) la reprise de ce marché qui tire actuellement le cours français à la hausse, alors que le courant d'exportation de porcs vifs entre la France et le nord de l’UE se maintient.

La fermeté actuelle du prix du vif est également motivée par une demande export importante de l'Italie ou de la Grèce, qui sont à la recherche de carcasse de haute qualité.

On note aussi un courant d'affaire en augmentation vers la Russie. La mise en place de l'embargo russe sur la viande brésilienne le 13 décembre dernier a favorisé l'augmentation des parts de marchés des pays de l'UE. De plus, l'embargo mis en place le 20 janvier sur l'Ukraine devrait favoriser les affaires des pays européens qui n’ont pas besoin de traverser ce pays pour approvisionner les étals russes, comme les Pays-Bas, l'Espagne, le Danemark, et bien sûr l'Allemagne et la France. Les négociations qui se sont tenues le 23 janvier entre les deux parties n'ont pas abouti, et selon l'agence russe Prime-Tass, la mise en place d'un protocole d'accord risque maintenant de prendre un peu de temps…

Le froid devrait aussi influencer le marché

La vague de froid en provenance de l'Est devrait aussi jouer en faveur d'un redressement des prix, puisque la croissance des porcs est ralentie par les températures très basses, et que l'offre va s'en trouver diminuée, particulièrement dans les pays les plus touchés …

Ainsi, malgré des promotions très moyennes, et une consommation nationale de fin de mois, le marché de la découpe s'aligne sur une tendance plus générale.

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