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Bonilait s’attaque aux vaches surnuméraires

Le Poitevin défend sa place dans l’élevage français tout en se positionnant fortement à l’export.

Bonilait Protéines, premier fournisseur français d’aliments d’allaitement pour veaux de renouvellement des troupeaux laitiers, engage une démarche pour convaincre les éleveurs de l’intérêt de l’aliment d’allaitement par rapport au lait entier issu de dépassement de quota. La filiale de 3A et d’Eurial  Autres actionnaires : Le Glac / Lescure Bougon, Terrena et des coopératives du Cantal.installée à Chasseneuil du Poitou propose à ses clients, coopératives et négociants de l’agrofourniture une assistance au conseil.

Il s’agit de démontrer aux producteurs laitiers l’économie de temps et d’argent qu’ils peuvent réaliser en ajustant la taille du troupeau au quota et en utilisant les aliments d’allaitement de façon à réduire les risques sanitaires et faciliter le travail en nurserie. « Il faut se poser la question de la mortalité des veaux de huit jours », insiste le responsable commercial Jean-Rémy Perrin, qui mesure le potentiel à conquérir aux 60 % d’exploitations laitières utilisant le lait entier pour nourrir leurs jeunes femelles, un pourcentage qui peut être estimé 70 % ou 80 % en région ouest. En gros, 25 000 à 30 000 tonnes du marché national, évaluée à près de 70 000 t, seraient absorbées annuellement par cette pratique. La direction veut être optimiste, voyant que la dégradation du marché des lacto-remplaceurs est « moins forte qu’il y a cinq ans ».

Bonilait Protéines accentue en outre son soutien technique à la production de chevreaux de boucherie. Située dans la plus grande région caprine, l’entreprise mène des essais dans divers ateliers d’engraissement afin de trouver les formules qui, tout en améliorant l’état de santé des chevreaux, permettent un gain de poids au moindre coût. Les mêmes performances sont obtenues en agneaux de boucherie, en comptant sur un certain regain d’intérêt pour l’élevage ovin de races prolifiques.

La hausse du coût de l’énergie est un autre défi pour l’entreprise qui collecte et déshydrate plus d’un milliard de litres de lactosérum. Cette matière première issue de la fabrication des fromages est collectée sous forme pré-concentrée des Pyrénées au Poitou en passant par le Massif central, puis elle est déshydratée dans le Poitou et en Auvergne. Les économies d’énergie ont commencé grâce à l’utilisation de différentes sources et la récupération des vapeurs.

130 000 t d’aliments

Bonilait Protéines a vendu en 2005 130 000 t d’aliments d’allaitement, de poudres de lactosérum ré-engraissées, de concentrés laitiers pour la fabrication de substituts du lait maternel animal et d ’ingrédients laitiers pour les industries alimentaires. Plus de la moitié du tonnage de lacto-remplaceurs est commercialisée sous la marque Univor en partenariat avec Coopagri. L’exportation a concerné 65 % des volumes produits et devrait grimper à 70 % cette année. L’entreprise va sur de nouveaux marchés, explique Michel Paillier, directeur général, plutôt hors UE, où elle propose des produits et services directement aux utilisateurs. Elle s’affiche présente dans plus de cinquante pays.

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