Bongrain, toujours plus international
Malgré la morosité de la consommation en France et la baisse des aides et restitutions, le groupe fromager Bongrain a réalisé un CA de 4,128 milliards d’euros en 2004, en hausse de 3,1 % comparé à 2003. Aussi, même si « en France et en Italie, l’environnement concurrentiel est resté défavorable, dans le reste de l’Europe la croissance du CA a été satisfaisante : en Europe Centrale et Orientale, les marques des différentes filiales, localement fortes, ont connu un bon développement », indique le groupe.
Les produits fromagers, qui représentent 60 % du CA HT et 71,9 % du résultat d’exploitation, ont vu leur CA progresser de 5 % à 2,48 Mds EUR avec une croissance organique de 2,6 % en 2004. Néanmoins, face aux évolutions contrastées du prix du lait (baisses en France et en Allemagne, fortes hausses en Espagne, dans les pays d’Europe Centrale et Orientale et aux Etats-Unis) des simplifications de structures ont été opérées pour réduire les coûts fixes et renforcer l’efficacité. Ainsi, en France, la Compagnie des Fromages a achevé sa réorganisation industrielle, avec un accord interprofessionnel sur le prix du lait intervenu en septembre dernier, destiné à favoriser le maintien de la compétitivité de la Laiterie France.
Progressions à l’international
En outre, « les principales entreprises du groupe en Europe, aux Etats-Unis et en Australie ont réalisé de bonnes performances industrielles », et la part du CA réalisé à l’étranger a atteint 53,4 %, contre 50, 7 % en 2003. Ainsi en 2004, les investissements financiers ont été consacrés à l’achat de Mlekoprodukt en Serbie, au renforcement de la participation dans la Compagnie Laitière Européenne et à l’acquisition d’une prise de participation minoritaire dans la société suisse Emmi Fondue. Le groupe est désormais implanté dans 7 pays d’Europe Centrale et Orientale et a retrouvé un cash flow libre positif en 2004. Le niveau d’investissement industriel devrait être de même ordre que les dernières années (129,5 M EUR en 2004) et, « à moins d’une opportunité particulière, il n’est pas prévu d’investissement financier majeur susceptible de modifier la structure financière ».