Bongrain reste engagé sur tous les fronts
Profitant d'une bonne dynamique des produits de grande consommation et prenant soin de son périmètre, le groupe Bongrain a enregistré une petite hausse de ses ventes (+1,2 %) au premier semestre, en ligne avec ses perspectives 2006 qu'il espère plus positives que l'année dernière. En 2005, la hausse des ventes s'était doublée d'une chute du résultat net (-23,6 %). Cet été, en annonçant un chiffre d'affaires de 1,64 Million d’euros contre 1,62 un an plus tôt, le groupe présidé par Alex Bongrain profite surtout de son pôle « autres produits laitiers », qui a crû de 2,6 % en valeur, pour représenter un tiers des ventes totales du groupe. Le pôle des produits fromagers, activité historique et majoritaire (avec 62,6 % de l'activité), fait du surplace à -0,1 %, notamment à cause d'une moindre consommation en France. Quelques retouches ont été opérées dans le périmètre industriel de Bongrain, le groupe français finalisant juste avant l'été la cession de sa société australienne Lactos à National Foods Ltd, complétant la sortie de la compagnie slovaque Wittmann enregistrée quelques mois plus tôt. Dans le même temps, l'entrée de l'Irlandais Corman Miloko a partiellement compensé ses mouvements, qui n'ont que peu modifié le parcours de Bongrain en bourse. Depuis l'annonce de ses résultats annuels, effectuée en mars, l'incertitude est de mise pour le cours de l'action qui oscille autour d'un support de 53,35 euros. Le regard du groupe n'est cependant pas focalisé sur cette stagnation, Bongrain poursuivant un incessant travail de rationalisation de la production. En mai dernier, le groupe annonçait son désengagement de la Fromagerie du Velay. Plus récemment, le nom de Bongrain est apparu dans une liste de repreneurs potentiels de Saint Hubert, la filiale corps gras de Marie groupe Uniq. La bataille sera dure, une quinzaine d'acquéreurs étant sur les rangs pour les matières grasses allégées, anti-cholestérol et aux Oméga 3 commercialisées par Saint Hubert.