Bongrain ne fait pas d’étincelles
Malgré l’absence de plus values non récurrentes qui avaient embelli son bilan en 2006, Bongrain vient de publier des résultats semestriels 2007 honorables. Les ventes ont progressé de 3,6 % à 1,7 milliard d’euros, mais le résultat opérationnel courant a souffert de la hausse du prix du lait qui a plombé nombre de filiales du fromager (marques Caprice des Dieux, Bresse Bleu, Elle & Vire, etc.), avec une hausse de 1,6 % seulement. Compte tenu des revenus exceptionnels engrangés l’an dernier, le résultat net part du groupe a fondu de 24 % à 65 millions d’euros, une évolution « compensée partiellement par l’amélioration du résultat financier ainsi que par une reprise de provision sur impôts différés actifs »a tenu à préciser le groupe fromager, qui enregistre une marge nette de 3,8 % sur les 6 premiers mois de l’année. Confronté à un environnement difficile, qui a motivé la parution fin août d’un communiqué de « commentaires sur l’activité du 1 er semestre 2007 » , Bongrain a fait évoluer son périmètre et s’est recentré sur son métier principal. En juin, Sodiaal et le fromager ont annoncé leur volonté de regrouper au sein d’une société commune détenue à parts égales les activités de leurs filiales respectives : les Fromageries Riches Monts (Raclette Riches Monts, Le Rustique, Révérend) et La Compagnie des Fromages (Coeur de Lion). La semaine dernière, une journée avant l’annonce des résultats semestriels, Bongrain a révélé la cession de 80 % de son pôle Gastronomie au fonds 21 Centrale Partners, ce qui n’a pas réveillé le titre en bourse. Après avoir atteint un pic à la mi-juillet, Bongrain a perdu du terrain pour redescendre autour de 85 euros, soit +13 % depuis janvier, une belle performance. Pour l’ensemble de l’exercice 2007, Bongrain prévoit des perspectives de croissances « s’inscrivant dans la tendance du premier semestre ». Inutile donc pour les actionnaires de s’attendre à une réédition de la flambée enregistrée en 2006, année durant laquelle le titre avait pris 51 %.