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Bon redressement après la chute

Difficile d’expliquer le soudain regain du cours du blé, alors que les fondamentaux du marché restent lourds. Mais l’on note une activité soutenue à l’export, notamment sur les pays tiers. La fermeté du marché reste cependant fragile.
Période du 15 au 22 mars. En l’espace de deux semaines, le marché du blé a fait une volte-face considérable. Il y a quinze jours, le cours du blé standard rendu Rouen avait plongé à son plus bas niveau depuis 4 ans, à 107 euros. Depuis, il est remonté de 5 euros. Le 23 mars, on le cotait à 112-112,50, pour la même destination. Or, il n’y a pas de raisons vraiment objectives à une aussi brusque reprise, non plus qu’il n’y en avait une semaine plus tôt à un effondrement. Les fondamentaux sont restés lourds. Ils plaidaient plutôt pour la faiblesse, surtout si l’offre doit s’accroître d’une façon ponctuelle, comme ce fut le cas il y a 15 jours avec un vif retour des vendeurs.
Côté demande, on note cependant la persistance d’un bon courant à l’exportation avec des prix compétitifs, favorisés par le taux du dollar. Une grosse affaire a été contractée sur l’Algérie et l’on relève la présence des pays importateurs aux achats sur le marché international. Les certificats d’exportation de blé tirés pour la période du 10 au 16 mars attestent de la vigueur de l’exportation pays tiers : 488 300 tonnes ont été attribuées, dont 218 300 pour la France.
Sur ce plan, donc, le blé attaque le dernier tiers de la campagne dans une moindre morosité, même si l’abondance des disponibilités écarte tout problème d’approvisionnement, tant pour les exportateurs que pour les utilisateurs hexagonaux. Ces derniers sont toujours assez peu présents aux achats, en dehors de couvertures. Les besoins des fabricants d’aliments du bétail sont d’ailleurs modestes, les fabrications accusant toujours un retard sur l’an dernier de 6,4 % en janvier et de 4,2 % pour les sept premiers mois de la campagne ; les incorporations de céréales subissent le contrecoup de cette tendance.

Léger regain de l’orge
L’orge a profité du regain de vigueur des prix du blé et elle a pu repasser au-dessus des 90 euros sur Rouen, ce qui constitue toujours un prix extrêmement bas. On note néanmoins une petite activité en portuaire avec des bateaux chargés à destination de la péninsule Ibérique. Le plus gros débouché demeure néanmoins l’intervention. À la date du 14 mars, les offres françaises à l’intervention atteignaient un million de tonnes pour la France, dans un total européen de 4,3 millions de tonnes. Les détenteurs de marchandises continuent cependant de tenter le débouché commercial, même à vil prix, craignant de ne pouvoir dégager leurs silos de leurs offres à l’intervention avant la moisson. Certains préfèrent aussi reporter le meilleur de leur collecte vers la prochaine campagne plutôt que la brader.
Le maïs partage la fermeté impulsée par le blé, jouissant par ailleurs d’un courant de vente à l’amidonnerie et sur l’Afrique du Nord. Le bilan maïs est certes le mieux équilibré pour le moment, mais la concurrence sud-américaine se précise et les stocks européens, d’intervention notamment, sont considérables.

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