Boissons : Ricard lance « le prêt à boire »
« Sur un marché des spiritueux en recul de -3,6 %, les principales marques de la société Ricard ont progressé ou réussi à renforcer leurs parts de marché, en 2003 », s’est hier félicité Alain Chamla, président de Ricard, lors d’une rencontre avec la presse. Ricard serait donc passé à côté du double effet Sarkozy-canicule qui a particulièrement affecté les alcools forts l’an dernier. A la mi-avril 2004, Ricard, le leader des anisés avec 37,3 % en volume de part de marché en France a encore gagné 0,9 point sur ses concurrents. Et pour continuer à grignoter du terrain et surtout contrer la lente régression du marché de l’anis, l’entreprise tente de rajeunir le produit et séduire un public plus féminin avec plusieurs innovations. Après la bouteille « créateurs », signée par les designers Garouste & Bonetti, lancée en février dernier, Ricard lance « le premier prêt à boire » en GMS. Il s’agit de petites bouteilles de 25 cl, type bouteilles de bière (conditionnées dans des packs de 3 ou de 6), dans lesquelles le Ricard a été déjà dilué pour ne titrer que 7,5 degrés.
Après le succès des tests réalisés pendant un an sur la ville de Toulouse et le lancement réussi du concept en CHR de nuit l’an dernier, Ricard se lance à l’assaut du rayon spiritueux des GMS, avec une présentation encore inédite dans ce secteur. « D’ici deux ou trois ans, nous espérons atteindre les 60 millions de bouteilles, soit 5 % du volume équivalent vendu en grandes bouteilles », indique Alain Chamla. Une activité juteuse en perspective pour Ricard puisque le prix public indicatif de la bouteille de 25 cl est de 1,15 euro pour un peu moins de 5 cl de Ricard et le reste d’eau.
Whisky : Ricard relance The Glenlivet
Le produit qui, selon les tests, intéresse surtout les consommateurs occasionnels d’anis, bien que situé au rayon spiritueux, se positionne plutôt en concurrence avec la bière. Alain Chamla se défend d’avoir voulu aller sur le terrain du prémix avec ce produit. « Le prêt à boire titre 7,5°, ce n’est pas si fort que ça. On fait attention également à ne pas développer des produits qui séduisent trop les jeunes», affirme-t-il.
Sur les whiskys, secteur qui a fortement souffert de la canicule l’été dernier, Ricard affiche aussi de sérieuses ambitions. En 2004, la société compte s’imposer sur le marché français des malts avec le relancement de The Glenlivet, n° 2 mondial de ce segment. Une nouvelle référence de 15 ans d’âge sera notamment lancée. Un nouveau réseau commercial prestige, créé en 2003, a en charge le développement de The Glenlivet 18 ans d’âge dans le réseau des cavistes. Sur ce créneau, Ricard vise une des marches du podium des malts d’ici 3 ans, alors qu’aujourd’hui Glenlivet ne fait que 100 000 litres contre 1 million pour le leader.
Enfin l’actualité de Ricard, c’est aussi le relancement d’un Chivas 18 ans d’âge et, à l’automne, la société innovera sur le secteur des vodkas en lançant une gamme de Wyborowa aromatisées à la poire, à l’amande et à la rose.