Boissons : le soleil brille sur les MDD
De bonnes perspectives attendent le marché des boissons rafraîchissantes sans alcool, qui ont connu un profil atypique en 2003 (canicule) et 2004 (retour à l’équilibre). Selon la récente étude de l’institut Xerfi sur les BRSA, cette activité devrait se redresser nettement d’ici 2007 pour l’ensemble du secteur et notamment pour les MDD. « Elles sont de plus en plus présentes dans les linéaires. Leur taux de réactivité est de plus en plus élevé et les opérateurs sont dorénavant capables de lancer leur propre version d’un produit lancé il y a peu sous marque nationale » note l’auteur de l’étude.
L’an dernier, la consommation en eaux et BRSA (6,9 Mds Eur) a gagné 4% en volume et 2% en valeur, avec des bons points pour l’allégé et les produits santé. Les messages des pouvoirs publics et la préoccupation autour du poids ont façonné l’opinion, comme en témoigne la part prépondérante de l’allégé dans les soft drinks : le light en représente la moitié des ventes.
Toutes boissons confondues, la demande va se poursuivre sur les traces de la tendance enregistrée en 2005. Les estimations de +4,5% pour les BRSA et +2,7% pour les jus de fruits à l’horizon 2007 ne tiennent cependant pas compte de l’effet MDD, « qui limitera l’ampleur du redressement de la consommation des ménages ». Le segment de l’eau est encore plus représentatif de cette évolution : moins enclin à l’innovation, il se banalise. Confrontées aux MDD et à la consommation de plus en plus forte d’eau du robinet, les marques nationales d’eaux ne devraient pas contribuer à alimenter la croissance du secteur, impactée par les coûts des matières premières, notamment le pétrole qui entre dans la fabrication du PET.
Pour autant, le dynamisme des smoothies (préparations de fruits frais), du light et les lancements de nouveaux produits vont participer au dynamisme ambiant, qui restera relatif en termes de prix de vente, tirés vers le bas. Les fabricants de MDD ne vont pas manquer de travail, tout comme les grands groupes mondiaux (Pepsico, Unilever, Coca-Cola), pas à l’abri cependant des difficultés. L’étude Xerfi rappelle que ce dernier a procédé à un plan de restructuration en décembre 2005, qui doit s’étendre sur 2 ans.