Bœuf français : quelle place sur l’échiquier mondial ?
Le 19e congrès mondial de la viande se tiendra du 4 au 6 juin à Paris. Il est organisé par l’OIV (Office international de la viande) et les deux interprofessions françaises des viandes rouges et du porc, Interbev et Inaporc. Depuis le précédent congrès parisien en 1988, l’Union européenne a reculé sur le marché mondial en croissance. L’année 2011, qui a vu les exportations de viande bovine bondir de 42 %, échappe à la tendance. L’offre de viande bovine est pénalisée par les prix élevés des grains, la hausse des charges et une politique agricole peu favorable. Laurent Spanghero, président de l’Union européenne du commerce du bétail et de la viande (UECBV), s’inquiète du « verdissement » de la politique agricole commune programmé dans la réforme de 2013. Il redoute que des contraintes supplémentaires ne découragent l’engraissement. Il voit en contrepartie d’un bon œil les dispositions en projet pour maintenir le troupeau allaitant dans les zones de piémont, ainsi que le doublement du budget consacré à la recherche et à l’innovation agricole, un des leviers désignés par l’organisation européenne pour stimuler la relance de l’élevage bovin. L’industrie française est particulièrement fragilisée par sa surcapacité et ses coûts structurels. Le bond des exportations de bovins vifs vers la Turquie depuis l’automne, pose les questions de l’équilibre entre courants d’exportation et du maintien de la valeur ajoutée en France.