Blocage de Néolait pour rencontrer la direction
Les salariés de Néolait (alimentation animale) ont empêché lundi leur direction d’accéder au site d’Yffiniac (Côtes d’Armor), pour obtenir un rendez-vous avec le Néerlandais Provimi, propriétaire de l’entreprise. A la demande de la direction qui envisageait, fin 2009, un plan de restructuration dans cette société dont les résultats sont positifs, les salariés ont formulé ces derniers mois deux offres de rachat de leur entreprise via un RES (Rachat d’entreprises par les salariés). Mais celles-ci ont été rejetées par Provimi, détenu à 100 % depuis 2007 par le fonds de pension britannique Permira. Les salariés, qui ont entamé depuis vendredi une grève tournante, réclament une rencontre physique avec le président de Néolait. Ils demandent également la réintégration de trois cadres de l’entreprise, dont le directeur d’exploitation, l’un des artisans du projet de RES. Parallèlement, arguant de manquements graves de la part de leur employeur, 253 des 400 salariés ont déposé une demande de résiliation de leur contrat de travail devant le Conseil des Prud’hommes. Pour les salariés, l’avenir de Provimi est en jeu, Permira ne cachant pas son intention de le céder à un industriel sous 18 à 24 mois. Parmi les repreneurs potentiels, « on cite Nutreco, Cargill et même un groupe chinois », indique Loïc Jauneau, délégué syndical CFE-CGC.