Blé : une surévaluation du stock de report ?
Un bruit circule avec insistance chez les opérateurs depuis la semaine dernière, selon lequel les prévisions de l’Onic concernant le stock de report de blé à l’issue de la campagne actuelle (4,6 Mt) seraient largement supérieures à la réalité. On parle parfois de plusieurs centaines de milliers de tonnes, chiffres invérifiables et que seul l’Office serait en mesure de confirmer ou de démentir après réexamen de ses statistiques. L’erreur, si erreur il y a, pourrait provenir d’une estimation trop élevée de la collecte, que le dernier conseil central a encore augmentée de 110 000 tonnes par rapport à mars, à 31 Mt, d’une sous-évaluation de l’auto consommation qui, en période de bas prix a tendance à s’amplifier, d’une mauvaise appréciation du précédent stock de report ? Bref, ce que constatent aujourd’hui les professionnels, c’est qu’il n’y a plus de blé à vendre. C’est peut-être là,la réponse à l’interrogation que se posait le dernier Conseil de l’Onic à propos de la modicité des offres françaises à l’intervention qui atteignent le 10 avril 302 847 tonnes soit une progression de moins de 30 000 tonnes en une semaine, dans un contexte, pourtant, de prix faibles. D’ailleurs, en ce début de semaine, les positions commerciales deviennent nettement plus « acheteur » que « vendeur » et les cours ont pris 1 euro depuis notre chronique de vendredi. Le Nord communautaire cherche sur le marché français une offre devenue réduite et la cotation départ Oise monte à 98 euros pour des blés fourragers, 72/73 kg. Le rendu Rouen est passé de 102 à 103 euros en blé standard. Ce redressement ne peut être seulement mis au compte de la poignée de restitutions délivrées jeudi dernier.