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Blé : un bilan bouleversant

Selon les estimations de FranceAgriMer, le stock de report s’affaiblirait, sous l’influence d’exportations de blé en forte croissance vers les pays tiers. Les utilisations intérieures ont également augmenté.
Période du 14 au 18 mai. Une fois encore, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a revu à la baisse son estimation de stock de report de blé tendre et ce, de façon très sensible. La réduction par rapport à l’estimation d’avril (déjà revue en baisse) approche les 800 000 tonnes, ramenant le report à 2,74 millions de tonnes (Mt) alors que le conseil prévoyait 4,2 Mt en début de campagne. C’est-à-dire que l’on passe de la pléthore à un stock-outil tout à fait normal. Cette révision exceptionnelle des réserves est d’abord la conséquence d’une nouvelle hausse du bilan prévisionnel export vers les pays tiers porté à 9,5 Mt, soit 200 000 t de plus que prévu en avril et d’une augmentation de 150 000 t des ventes à l’Union européenne, portées à 6,85 millions de tonnes. Les utilisations intérieures sont aussi augmentées, en particulier les incorporations par les Fab, qui passent de 5,2 à 5,3 Mt, et le poste biocarburant augmenté de 120 000 t, à 1,36 Mt.
C’est donc un bouleversement des perspectives de fin de campagne que constitue ce nouveau bilan, bouleversement des analyses de marché (y compris les nôtres) qui se justifiaient par les estimations de surabondance jusqu’en février-mars derniers. Jusqu’où cette révision inattendue, voire inespérée, du plus fondamental des fondamentaux, l’équilibre offre-demande, va-t-elle influencer le marché et les prix déjà plus fermement orientés ? Ces nouveaux chiffres ne circulaient pas encore à l’heure où nous écrivions ces lignes et il faudra suivre la tendance au quotidien pour en juger, d’autant qu’un autre élément intervient dans les orienteurs de tendance : le retour des craintes de déficit hydrique dans les grandes régions céréalières du nord de l’Hexagone (voir ci-contre, les derniers cours au 18 mai).

Le stock d’orge diminue, mais peu
À 3,5 Mt (dont 1,1 Mt à l’intervention) le stock d’orge recule de 200 000 t mais n’en demeure pas moins considérable : 700 000 t de plus que le blé ! La réduction du stock de report est due à une estimation en hausse de 200 000 t des ventes à l’Union européenne et de 100 000 t des exports pays tiers, la collecte étant revue en hausse de 150 000 t.
Le stock de report de blé dur, diminué d’une trentaine de milliers de tonnes, resterait au niveau élevé de 213 000 t. Il en est de même pour le maïs avec un report de 2,56 millions de tonnes contre 2,67 millions prévus en avril, la principale modification consistant en une augmentation de 180 000 t des ventes à l’UE, alors que les incorporations dans l’alimentation animale sont reconduites à 2,6 Mt. Pour le moment, les ventes de maïs vers nos partenaires de l’UE, en particulier la péninsule Ibérique, n’ont pas encore à pâtir de la concurrence sud-américaine ; elles animent suffisamment le marché pour en soutenir les prix à 143 euros Fob Rhin en vieille récolte et 143-144 en nouvelle.

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