Blé russe : la taxation à l’export officialisée
Marchés à terme fermés depuis mercredi, marchés physiques désertés : dégager une tendance commerciale objective et des prix significatifs d’une telle conjoncture est une gageure. Et sauf bouleversement, climatique par exemple, cette situation devrait durer jusqu’aux premiers jours de janvier, pour la deuxième partie d’une campagne qui, jusqu’alors s’est révélée surprenante avec, notamment, le fort rebond des prix, inattendu dans un contexte de bilans lourds. La perspective de mesures russes visant à freiner l’exportation de blé a grandement contribué à cette hausse, d’autant que le Kremlin a entretenu un certain flou, favorisant spéculation et volatilité. Finalement, le décret instituant une taxe d’au moins 35 €/t sur l’exportation de blé a été publié dans la nuit de jeudi à vendredi ; cette taxe s’appliquera du 1er février au 30 juin. On attend plus de détails, en particulier de savoir si elle concernera toutes les destinations, l’Egypte en particulier, débouché traditionnel privilégié pour le blé russe et sur lequel la France est actuellement en concurrence avec la Russie. En effet, après les derniers appels d’offres égyptiens, la France se place en tête des fournisseurs du GASC depuis le début de la campagne, avec 1,140 Mt, devant la Roumanie, 1,020 Mt et la Russie, qui commençait à combler son retard, avec 885 000 t.