Blé : pression pour les restitutions
Le Comité permanent de l’Onic qui se réunit demain reviendra en force sur l’évolution du rapport dollar/euro qui n’a fait que s’aggraver freinant dangereusement les possibilités d’exportations de céréales et notamment de blé vers les pays tiers. Ce ne sera pas la première fois que les membres du comité permanent de l’Onic soulèveront le problème, sans que Bruxelles manifeste jusqu’à présent le moindre signe d’écoute aux demandes réitérées d’ouverture de certificats d’exportation avec restitutions pour le blé . C’est d’autant plus surprenant que la Commission en a admis le principe pour l’orge avec un premier contigent de 1 Mt qu’elle vient même de confirmer par un second, de même tonnage (notre édition de samedi). Cette initiative a eu pour effet immédiat d’accélérer les demandes de certificats et les ventes en même temps qu’elle ralentissait considérablement les offres de mise à l’intervention. L’AGPB, l’AGPM et la FFCAT, mettent donc la pression pour que Bruxelles consente enfin à considérer de façon réaliste le dossier des restitutions pour le blé. Dans un communiqué commun, elles rappellent qu’en l’absence de cette compensation monétaire, l’intervention resterait le seul débouché possible pour les céréales européennes susceptibles d’être exportées…et il y en a ! Dans ces conditions, on s’étonnera que la France, premier exportateur européen de blé, reste aussi frileuse dans ses offres à l’intervention ; ce qui peut laisser penser aux autorités communautaires que le dossier n’est pas aussi urgent que l’affirme nos organisations céréalières.